Résumé de la 166e partie n Le procureur Flood, qui s'occupe de l'affaire du «Mary Cellars», refuse de payer la prime de sauvetage au capitaine Morehouse. Il ordonne une enquête. Alors que l'enquête se déroule encore, Flood apprend que le «Dei Gratias» vient de quitter le port de Gibraltar, conduit par Deveau. Il pique une violente colère et convoque le capitaine Morehouse. — Comment avez-vous pu faire partir votre bateau, avec le principal témoin, alors que l'enquête est toujours en cours ? — Je dois livrer ma cargaison, dit Morehouse, j'ai des obligations envers mes clients. Quand Deveau aura tout livré, il reviendra ici ! — C'est une entrave à la justice ! — Votre justice est trop lente, elle risque de me ruiner. Je suis resté, moi, je peux répondre à vos questions et faire valoir mes droits à la prime de sauvetage ! — Vous n'êtes pas près de toucher cette prime qui semble seule vous intéresser ! Non satisfait par la première inspection, le procureur britannique en ordonne une autre. Il y assiste en personne et convoque cette fois-ci quatre officiers de marine patentés, quatre capitaines de vaisseau : Fitzroy, du «Minotaure», Adeane de l'«Agincourt», Dowel, de l'«Hercules» et Vansittart du «Sultan», auxquels se joint le colonel Gzffam, de la Royal Engineers. — Fouillez tout, notez tout, ne laissez pas le moindre détail vous échapper, ordonne le procureur Flood. Comme lors de la première fouille, on relève que certains objets qu'une tempête aurait précipités sur le plancher, sont toujours bien posés sur des étagères. — Regardez le morceau de musique posé sur l'harmonium, une tempête secouant le bateau l'aurait fait tomber ! Il montre de nouveau la fiole d'huile, la bobine de fil et le dé à coudre posés sur une étagère. Il y a encore les vêtements rangés : deux chapeaux de femme, une poupée d'enfant, un châle, un jupon... — Une tempête les aurait également fait tomber ! La descente dans la cale révèle qu'un fût a été percé : personne ne l'avait remarqué jusque-là, sans doute parce que cela n'était pas important, mais pour Flood, c'est peut-être un indice important. — Il faut en tenir compte, messieurs ! Inspection de la coque. Flood découvre quelque chose : — Des éraflures ! — Elles ne semblent pas importantes, risque un des capitaines de vaisseau. — Qu'en savez-vous ? dit Flood, agressif. En tout cas, son verdict est clair : la disparition des passagers du bateau n'est pas due à la tempête ! Le journal de bord s'arrête au 25 novembre ; or, ce jour-là, le procureur s'est renseigné auprès des services de la météorologie, le temps était clair et la mer calme. Aucun remous n'a pu effrayer le capitaine et son équipage ! (à suivre...)