Résumé de la 24e partie n Quelques années après la disparition de l'équipage de la «Mary Cellars», les hypothèses vont bon train pour expliquer le mystère. On a mis en cause l'alimentation du «Mary Cellars». Selon une hypothèse, l'humidité développe dans les céréales des parasites qui provoquent des hallucinations, pareilles à celles que provoquerait une drogue comme le LSD. L'équipage a consommé de la farine contaminée et s'est trouvé soumis à des visions effrayantes. Ne comprenant pas l'origine de ces visions et se croyant possédés par des esprits malins, les marins, le capitaine, sa femme et sa fille seraient devenus fous et se seraient jetés à la mer. Un journal populaire, le Strand Magazine a sollicité la collaboration d'auteurs connus pour imaginer la fin de la «Mary Cellars». Un certain Keating élabore une version en partant d'une hypothèse formulée par le procureur britannique de Gibraltar, Flood. On se rappelle que flood a soupçonné le propriétaire de la «Mary Cellars», Winchester, et le capitaine du «Dei Gratias», qui a retrouvé la goélette, de s'être entendu pour toucher les primes de sauvetage. Comme il fallait se débarrasser du capitaine Briggs et de son équipage, le capitaine Morehouse a introduit sur la «Mary Cellars» trois de ses matelots, avec pour mission d'exterminer tout le monde. Keating corse le récit, en imaginant une inimitié profonde entre le second du capitaine Briggs et la femme de celui-ci, dont il déteste l'harmonium. Au cours d'une tempête, l'harmonium se détache et écrase madame Briggs qui meurt ; son mari est fou de douleur et les marins doivent l'attacher pour le maîtriser. Puis, profitant de l'absence de chef, ils se saoulent et une bagarre se déclare. Le capitaine se suicide. Les matelots, eux, quittent le bateau, dans un canot de sauvetage et se font oublier ! En fait, cette version ignore que la liste des matelots composant l'équipage de la «Mary Cellars» a été rendue publique : non seulement tous les matelots recrutés étaient des gens expérimentés, mais il n'y avait pas d'hommes de Morehouse. Quant à la beuverie, elle n'est pas possible: le capitaine Briggs, qui était un protestant rigoriste, n'embarquait jamais de boissons alcoolisées, et l'alcool de la cargaison, était de l'alcool industriel, impropre à la consommation. Conon Doyle, l'auteur de Sherlock Holmes, romance, lui, sa version. Un membre de l'équipage, un marin noir, qui hait les Blancs, se met à tuer tout le monde. Il commence par le capitaine Briggs, sa femme et sa fille, puis s'attaque aux membres de l'équipage, qu'il égorge, l'un après l'autre. Seul marin, qui prétend avoir été sauvé par une amulette, survit et c'est lui qui raconte ce qui s'est passé sur le bateau. Cette version ne repose, bien sûr, sur aucune preuve. De nos jours, on parle d'un enlèvement de l'équipage par des extraterrestres. De nombreux auteurs établissent un lien entre la disparition de la «Mary Cellars» et les disparitions survenues dans le Triangle des Bermudes. Comme le bateau n'était pas très loin de la zone traditionnelle des disparitions on a parlé d'une extension du Triangle. En tout cas, plus de cent trente ans après le drame, l'énigme de la «Mary Cellars» reste entière. (à suivre...)