Volonté n Engagée dans un travail de persuasion tous azimuts, la secrétaire d'Etat poursuit sa tournée au Proche-Orient avant de nouveaux entretiens avec le président palestinien et le Premier ministre israélien. La visite de Condoleezza Rice, la septième dans la région depuis le début de l'année, est axée sur les préparatifs d'une réunion très attendue sur le Proche-Orient que les Etats-Unis vont accueillir avant la fin de l'année. La durée exceptionnelle de cette visite dans la région, cinq jours, de la secrétaire d'Etat reflète sa volonté de convaincre les opinions israélienne et arabe du «sérieux» de l'administration américaine à propos de la conférence sur le Proche-Orient, a indiqué un haut responsable du département d'Etat. Rice, dont la marge de manœuvre sur le terrain est sévèrement limitée par les contraintes de sécurité, se plaignait depuis plusieurs mois que ses tournées au Proche-Orient la tenaient éloignée de ce qu'elle aime à appeler «la société civile», a expliqué ce responsable ayant requis l'anonymat. «Nous devons communiquer. Nous devons écouter aussi. Nous voulons que les gens comprennent que nous pouvons démystifier certains mythes et que nous devons aussi être réceptifs à leurs signaux», a poursuivi ce responsable, tout en reconnaissant que l'opinion publique arabe était généralement «sceptique» sur les chances de succès de la réunion internationale de l'automne. Au Caire, Rice a cependant réussi à convaincre le gouvernement égyptien. «Elle nous a aidés aujourd'hui à comprendre la position américaine et a beaucoup éclairé les efforts américains entre la partie israélienne et la partie palestinienne», a déclaré le chef de la diplomatie égyptienne. L'Egypte, allié clé des Etats-Unis dans la région, avait suggéré, lundi, dernier, de reporter la réunion en l'absence d'un accord servant de base à des discussions «substantielles» pour un règlement du conflit israélo-palestinien. Washington tenait au soutien de l'Egypte «parce que sans lui, on n'aura jamais celui du reste du monde arabe», a ajouté le responsable du département d'Etat américain. La visite de ce mercredi matin de Rice à Bethléem, la première d'un chef de diplomatie américaine depuis Madeleine Albright en 1999, avant de nouveaux entretiens avec le président palestinien Mahmoud Abbas et une rencontre avec son homologue israélienne, relève de la même logique, souligne t-il.