Un autre rêve, mettant en scène la vision de Dieu, a été fait par ‘Uthmân al Ah'wâl, disciple du grand mystique musulman Al Kharâz, qui a fait ce récit. «Abû Sa'id dormait chez moi lorsque, le premier tiers de la nuit étant passé, il s'est levé et s'est mis à crier : ‘'Lève-toi et allume la lampe !''» J'ai fait ce qu'il m'a ordonné, il m'a alors dit : «Malheur à toi, je me suis vu comme dans l'au-delà et le Jour de la Résurrection est arrivé. On m'a appelé et on m'a conduit devant mon Seigneur. J'étais tremblant, les cheveux hérissés.» Il m'a dit : «C'est donc toi qui m'évoques dans tes chants, Selma et Boutheyna ? Si je n'avais pas été assuré de ta sincérité, je t'aurais fait subir un tourment que je n'ai fait subir à personne avant toi !» Si le rêveur se tient devant Dieu, dans un endroit qui lui est familier, la justice et la prospérité régneront dans cet endroit, les injustes, eux, y seront décimés et les opprimés seront triomphants ! S'il se voit en train de contempler le Trône de Dieu, il sera comblé et sera l'objet de miséricorde. Dans la vision de Dieu, on peut ne voir qu'un éclat de lumière qui le symbolise. Si cette lumière plonge le rêveur dans l'étonnement mais qu'il ne parvient pas à la décrire, ni à deviner son origine il ne tirera, sa vie durant, aucun profit de sa vision. En revanche, si Dieu l'appelle par son nom ou par un autre nom, son autorité s'étendra et il aura raison de ses ennemis. S'il lui donne quelque jouissance de la vie terrestre, c'est une épreuve pour laquelle il bénéficiera de la miséricorde divine.