Résumé de la 5e partie n Pour approcher Cynthia, Alvirah l'invite à prendre le petit-déjeuner…Histoire de se familiariser… Alvirah invite Cynthia à prendre un café «Non... vraiment...». Cynthia tenta de dégager son bras, mais elle se sentit entraînée malgré elle à travers la pelouse. Willy se leva promptement pour lui installer un siège. «Comment va votre poignet ? demanda-t-il. Alvirah était vraiment navrée que vous vous soyez fait mal lorsqu'elle est venue vous rendre visite.» Cynthia sentit son irritation fondre face à la gentillesse sincère inscrite sur leurs deux visages. Avec ses joues rebondies, sa physionomie aimable et énergique et l'épaisse toison de ses cheveux blancs, Willy lui rappelait Tip O'Neil. Elle le lui dit. ll eut un sourire ravi. «On vient de m'en faire la remarque à la boulangerie. La seule différence c'est qu'à l'époque où Tip était speaker à la Chambre des représentants, j'étais le sauveur des chambres inondées. Je suis plombier à la retraite.» Savourant sans se faire prier davantage jus d'orange, café et muffin, Cynthia écouta avec stupéfaction AIvirah lui raconter leur gain à la Ioterie, son séjour à Cypress Point et la façon dont elle avait aidé la police à retrouver la piste d'un meurtrier, leur croisière en Alaska où elle avait découvert l'auteur du meurtre de son voisin à la table d'hôte. Elle accepta une seconde tasse de café. «Vous m'avez raconté tout ça dans un but précis, n'est-ce pas ? dit-elle alors. Vous m'avez reconnue hier ?» Alvirah prit l'air grave. «Oui.» Cynthia repoussa son siège. «Vous avez été très aimables tous les deux et je crois que vous désirez sincèrement m'aider, mais le mieux est de me laisser seule. J'ai une quantité de choses à examiner, mais je dois le faire seule. Merci pour le petit-déjeuner.» Alvirah regarda la mince silhouette franchir la distance qui séparait leurs deux bungalows. « Elle a pris un peu de soleil ce matin, fit-elle remarquer. Bon début. Un peu plus remplie, elle serait ravissante. — Tu pourrais aussi aller te reposer au soleil, suggéra Willy. Tu as entendu ce qu'elle a dit. — Oh, ça ne compte pas. Dès que Charley aura envoyé les dossiers concernant son procès, je trouverai un moyen de l'aider. — Oh, mon Dieu, gémit Willy. J'aurais dû m'en douter. C'est reparti.» «Je ne sais pas comment Charley s'y est pris», soupira Alvirah quelques heures après. Le paquet express était arrivé au moment où ils finissaient leur petit-déjeuner. «Il a tout envoyé sauf les minutes du procès et il ne les obtiendra pas avant deux jours.» Elle étouffa une exclamation. «Regarde cette photo de Cynthia au procès. Elle a l'air d'une enfant apeurée.» Allongé sur la chaise longue qu'il s'était définitivement appropriée, Willy achevait la lecture de la section sports d'un des quatre journaux qu'il avait achetés ce matin. «Je vais finir par croire que les Mets vont perdre», commenta-t-il tristement. ll attendit d'être rassuré, mais il était clair qu'Alvirah ne l'avait pas entendu. A une heure de l'après-midi, Willy ressortit pour revenir cette fois avec un litre de bisque de homard. Pendant le déjeuner Alvirah le mit au courant de ce qu'elle avait appris. «En bref, voici les faits : la mère de Cynthia était veuve lorsqu'elle a épousé Stuart Richards. (à suivre...)