Escalade n Il faut s'attendre dans les prochains jours à des actions plus radicales et à un durcissement des positions de la Coordination nationale des syndicats autonomes. C'est ce qu'a affirmé, hier, le porte-parole de cette coordination, Meziane Meriane, lors d'une conférence de presse qu'il a animée au siège de l'Unpef (Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation). La coordination réagit ainsi à la décision du ministère de l'Education nationale de ponctionner 6 jours au salaire des grévistes et de licencier les enseignants contractuels ayant pris part au débrayage. M. Meriane a exprimé sa colère en dénonçant cette «nouvelle violation de la loi». Et pourtant, dira-t-il, la loi est claire au sujet des contractuels, justifiant que dans le cadre de la législation et de la réglementation en vigueur, l'article n°13 stipule que les agents soumis au régime de la contractualisation ont droit, notamment, à l'exercice du droit syndical et à l'exercice du droit de grève. M. Meriane s'est montré plus que jamais déterminé, soulignant que le dernier mouvement de protesta, dont le taux de suivi estimé à 87,21%, a réussi à briser le mur du silence. Elevant particulièrement le ton, le président de la coordination syndicale a ensuite rejeté l'idée de voir ce conflit syndical traité par les étrangers, en l'occurrence, l'ambassadeur des Etats-Unis. Il n'a pas mâché ses mots en estimant que cette affaire concerne uniquement l'Algérie et que le mouvement syndical va se battre pour arracher ce droit qui défend les intérêts des travailleurs de la Fonction publique. Il a fait remarquer également que le nouveau décret exécutif de la grille des salaires, fixant le nouveau régime indemnitaire, signé par le premier magistrat du pays a été mal accueilli par les représentants des syndicats. «C'est une aberration de parler du décret exécutif du mois de septembre dernier», affirme-t-il. Un décret «qui n'a apporté aucune nouveauté et dont la mise en application a été d'ores déjà contestée par les syndicalistes des divers secteurs.» Pour M. Meriane, cette augmentation des salaires a été juste une tactique pour calmer les esprits des fonctionnaires qui n'arrivent plus à joindre les deux bouts face à la cherté de la vie. Par ailleurs, le président du Cnes dénonce fermement la nouvelle classification de la grille des salaires qui met le maître assistant au même grade que l'enseignant chargé de cours. Le Cnes risque de déclencher, encore une fois, une grève contre ces mesures transitoires. La coordination syndicale autonome interpelle les autorités publiques pour ouvrir un dialogue avec les partenaires sociaux.