Nuisance Les nombreux tas de déchets éparpillés de manière anarchique à travers les artères et à la périphérie de la ville constituent un danger pour la santé des citoyens. La plus grave menace pèse au moins sur trois cités, et leurs habitants pointent un doigt accusateur vers les commerçants qui, à la fin de la journée, abandonnent des tas de détritus sur les lieux : fruits et légumes abîmés, sachets en plastique et cartons. Cependant, certains habitants contribuent eux-mêmes à la dégradation de leur cadre de vie en s?adonnant, chez eux, à l?élevage d?animaux et de volailles, surtout dans les bidonvilles, entraînant, de ce fait, des odeurs nauséabondes. Dans ces maisons de fortune dont le nombre ne cesse d?augmenter, d?autres désagréments sont causés par le non-respect des normes dans l?installation des sanitaires de telle sorte que des eaux usées remontent en surface à certains endroits. Les habitants de ces lieux semblent résignés à vivre dans de telles conditions, comme l?illustrent les propos de l?un d?eux : «Nous sommes dépourvus de toutes les commodités nécessaires à une vie décente. Les maladies à transmission hydrique favorisées par le recours aux fosses septiques nous guettent. Cependant, nous préférons vivre ici malgré les risques qui en découlent plutôt que de retourner dans nos régions d?origine, harcelées par le terrorisme. Dans nos anciens douars meurtris, nous avons tout perdu.» Pour en revenir aux déchets qui jonchent certains coins de la ville d?El-Affroun, les citoyens estiment que le nombre de dépotoirs d?ordures est insuffisant. Devant l?éloignement de certains de ces lieux, les enfants, découragés par la distance et le poids des sachets-poubelle, les abandonnent en cours de route. Quant aux autorités locales, elles accusent les habitants de ne pas veiller au respect des horaires de ramassage, qui se fait la nuit. Pour lutter contre la pollution, notons qu?à la fin de chaque trimestre, une nouvelle équipe de jeunes dés?uvrés est constituée dans le cadre de l?emploi de jeunes.