En dépit des efforts déployés par les agents communaux chargés du nettoiement, Mascara reste tout de même une ville affreusement sale et tous ceux qui, pour une raison ou une autre, la visitent pour la première fois ainsi que les transitaires ne manquent pas de relever ce triste constat, principalement au centre-ville censé refléter son image. Certes, l'indiscipline de la population ajoutée à la négligence des commerçants, lesquels adoptent des comportements indignes, contribuent à la dégradation de la situation tant décriée, mais force est de reconnaître que l'APC endosse une grande responsabilité en observant le silence sur des actes condamnables. En effet, sans mesurer la portée de leurs gestes, les citoyens jettent toute sorte de déchet par terre, là où ils se trouvent, sans même se soucier des conséquences pouvant en découler, comme s'ils n'avaient bénéficié de l'enseignement d'aucune leçon relative à la culture de la propreté. Pourtant, c'est dans un cadre incitatif que l'APC a installé des poubelles géantes au quatre coins du centre-ville. Plus grave reste l'attitude affichée au quotidien par les commerçants, qu'ils soient ambulants ou exerçant leurs activités dans des locaux. Les premiers squattent des coins de rue pour s'installer le matin et disparaître à la nuit tombée en laissant sur place leurs ordures, les seconds ne se donnent jamais la peine de balayer devant leurs locaux. Pis, ils n'hésitent pas à jeter sur la chaussée les ordures et les déchets d'une manière anarchique, en ne respectant ni clients ni citoyens. Si pareilles scènes sont vécues au cœur de la ville, la situation dans les quartiers et les cités est dramatique caractérisée par la création de décharges sauvages par les habitants eux-mêmes où ils déversent les ordures, les déchets et même la nourriture qui font le bonheur des rats qui prolifèrent rapidement et qui ternissent le décor. Ces décharges sauvages constituent un danger pour les enfants quand elles sont à proximité des établissements scolaires. A. B.