Résumé de la 6e partie n Le jeune orphelin se marie. Il laisse sa mère choisir pour lui, sa fiancée. Il exige de cette dernière qu'elle l'aime et la respecte. Les premières semaines, les relations entre la belle-mère et la belle-fille sont bonnes. Le fils, lui, continue à se comporter avec sa mère comme autrefois : il l'entoure de sa tendresse et la laisse décider pour tout ce qui concerne le foyer. La belle-fille ne croyait pas que l'amour de son époux pour sa mère était aussi fort et elle commence à ressentir de la jalousie. — Voyons, lui dit-elle, m'aimes-tu ? — Oui, dit le jeune homme. — Qui aimes-tu le plus, ta mère ou moi ? — L'amour que je te voue est différent de celui que je voue à ma mère ! — Mais si je te demandais de faire quelque chose et que ta mère te demandait de faire l'inverse, que ferais-tu ? — J'obéirais à ma mère ! La jeune femme s'offusque. — Quoi ! Et si c'est moi qui ai raison et elle qui a tort ? — Ma mère est une femme raisonnable, elle ne m'a jamais poussé à faire du mal ! — Imagine-toi qu'elle ait tort ! — Eh bien, je donnerai quand même raison à ma mère ! — Mais pourquoi ? — Parce que ma mère a tout sacrifié pour moi, sans elle, je serai perdu, je ne prendrais pas le risque de la décevoir ! — Tu es injuste ! — C'est cela le respect et l'amour aux parents ! L'épouse est ulcérée : voilà un mari qui dit l'aimer mais qui est prêt à tout accepter de sa mère, rien que pour lui plaire. — Tu ne m'aimes pas ! — Et moi je te dis que je t'aime comme un homme peut aimer sa femme. Ne cherche pas à rivaliser avec ma mère ! la jeune femme se met à haïr sa belle-mère, mais elle ne peut montrer son hostilité : son mari, il n'y a pas de doute, ne lui pardonnerait pas de dire du mal de sa mère. La mère croit que sa belle-fille l'aime réellement et tente, à chaque fois, de lui faire plaisir. Comme autrefois, elle continue à favoriser son fils, en lui réservant les meilleurs morceaux, mais elle n'oublie pas sa belle-fille. — Toi aussi, ma fille, tu as besoin de forces pour travailler ! Quand ils se retrouvent seuls, le mari gronde sa femme. — Tu vois, ma mère te réserve le même traitement qu'à moi ! — Mais c'est toi qu'elle préfère ! — Elle ne m'a jamais demandé de faire un choix entre toi et elle ! — Demande-le lui ! — Non, je t'interdis d'agir de la sorte. Laisse ma mère tranquille, elle ne te veut que du bien et toi tu la hais ! La femme se tait, mais elle se promet de nuire, dès que l'occasion se présentera, à sa belle-mère. (à suivre...)