Ignorance n Pour le premier responsable de la commune, le bidonville El-Hofra, situé dans le quartier Ali-Khodja, n'appartient pas à l'APC de Oued Semmar. Le motif avancé est que «la construction de ces 905 baraques s'est faite sur l'assiette relevant exclusivement de l'institut national agronomique», précise le maire. Pourtant, l'INA est situé à quelques centaines de mètres du siège de l'APC. Mais Belkacem Djetli est catégorique. «On ne peut rien faire pour eux, et seuls les pouvoirs publics sont capables de reloger ces habitants, car ils ont construit sur le terrain de l'INA», fait-il savoir, avant d'ajouter que l'INA fait partie de la commune d'El-Harrach, et non celle de Oued Semmar. Et les quartiers avoisinant ce site, à quelle commune appartiennent-ils ? notre interlocuteur nous dira que ces derniers sont sous l'autorité de Oued Semmar sans toutefois préciser le pourquoi de ce découpage géographique. Cependant, la nouvelle équipe dirigeante de cette collectivité locale, précise son premier responsable, est disposée à aider ces occupants, «en les recevant et en les écoutant». «Tous les comités statutairement reconnus, ont été reçus depuis notre élection par nos soins», ajoute-t-il à propos des associations activant à l'ex-Beaulieu. M. Djetli tient à évoquer des cas similaires dans sa commune. En effet, pas moins de six bidonvilles ont siégé à l'APC de Oued Semmar. «Notre commune comprend plusieurs sites. Il s'agit notamment de Houchalmi, Saliba I et Saliba II, El-Alia, ainsi que celui de Oued Semmar», déclare-t-il. Et d'ajouter dans le même sillage que le relogement des citoyens vivant dans ces lieux, n'est pas dans les « prérogatives» de sa commune. Par ailleurs, le P/APC de Oued Semmar a nié l'existence de cadres supérieurs vivant dans ce site, en faisant savoir que seulement les démunis ont pris possession de ces lieux. «Il y a réellement de pauvres malheureux dans ces baraques», dit-il avant d'ajouter au passage, que les habitants limitrophes ont, à maintes reprises, manifesté leur colère à cause de ce que génèrent ces bidonvilles comme fléaux sociaux. Enfin M. Djetli précise qu'une politique, ayant trait à l'éradication des bidonvilles au niveau de la wilaya d'Alger, a été élaborée par les pouvoirs concernés. Il s'agit en premier lieu de sites pilotes, à savoir, Bachdjarah, Baraki et Eucalyptus.