La France, suivie d'autres pays occidentaux, a claqué, hier, mercredi, la porte d'une réunion du Conseil de sécurité sur le Proche-Orient après que l'ambassadeur de Libye eut comparé la situation à Gaza à celle des camps de concentration nazis, selon des diplomates. L'ambassadeur de Libye «a comparé la situation à Gaza à celle des camps de concentration» nazis durant la Seconde Guerre mondiale, a déclaré à la presse l'un de ces diplomates, sous le couvert de l'anonymat. L'ambassadeur de France «a alors ôté son oreillette, s'est levé et a quitté la salle, suivi par les autres ambassadeurs occidentaux», a-t-il ajouté. L'incident a mis fin à la réunion, qui avait été convoquée à la demande de plusieurs délégations pour discuter de la situation à Gaza. La délégation du Costa Rica avait souhaité qu'un texte soit adopté sur cette situation, ce qui n'a pu être fait. «Les Etats membres n'ont pas pu se mettre d'accord», a indiqué l'ambassadeur d'Afrique du Sud qui préside le Conseil en avril. Après la séance, l'ambassadeur de Syrie est venu à la rescousse de son collègue libyen. «Malheureusement, ceux qui se plaignent d'avoir été les victimes d'un génocide (pendant la Seconde Guerre mondiale) répètent le même genre de génocide contre les Palestiniens», a-t-il dit à la presse.