Vision n Louh a tenu à rappeler que la mise en œuvre de la stratégie de promotion de l'emploi et de lutte contre le chômage s'appuie, essentiellement, sur le développement des investissements. «Notre objectif fondamental est d'arriver à un niveau annuel moyen d'insertion professionnelle de l'ordre de 350 000 au profit des trois catégories de population, en l'occurrence, les diplômés de l'enseignement supérieur, les jeunes sortant du cycle secondaire, des centres de formation professionnelle, ou ayant suivi un stage d'apprentissage, et les demandeurs d'emploi sans formation ni qualification. On veut également atteindre un nombre total de 130 000 emplois permanents en 2009», a déclaré, hier, le ministre de l'Emploi, du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, en marge de sa réunion avec les directeurs des wilayas du Centre au siège du ministère. Il a précisé que le projet exécutif relatif au dispositif d'aide à l'insertion professionnelle entrera en vigueur à partir de juin prochain. Dans le cadre du dispositif de la création des activités par le biais de l'Ansej, le ministre a également ajouté qu'il envisage de créer en moyenne annuelle pas moins de 43 000 emplois. Louh a rappelé, à cet effet, le «contrat de travail» mis en place au profit des jeunes diplômés universitaires. «L'Etat contribuera au salaire des diplômés universitaires à hauteur de 12 000 DA, durant la première année, de 10 000 DA, durant la deuxième et de 8 000 DA durant la troisième année.» Concernant les cycles de formation dispensés par les employeurs aux jeunes diplômés en prévision de leur recrutement de manière permanente, l'Etat s'engage à assurer les frais de formation à hauteur de 60% pour une durée ne dépassant pas les six mois, et ce, dans le cadre du contrat «Formation -emploi. L'employeur est appelé à recruter 15 % du personnel formé, dont 25 % bénéficieront d'un emploi durable», a-t-il précisé. Louh a tenu en outre à rappeler que la mise en œuvre de la stratégie de promotion de l'emploi et de lutte contre le chômage s'appuie, essentiellement, sur le développement et l'encouragement des investissements dans le secteur économique créateur d'emplois. En ce sens il a insisté sur le développement de la production nationale pour réduire le recours à l'importation. Le ministre a signalé, par ailleurs, qu'une commission nationale impliquant les secteurs concernés sera mise en place et présidée par le chef du gouvernement et qu'elle recevra annuellement un rapport sur l'évolution du monde du travail émanant de l'Institut national du travail. «A partir de 2009, une commission de contrôle et d'évaluation des mécanismes de gestion du marché du travail sera mise en place et se chargera de la collecte de l'information pour détecter les anomalies et les problèmes en présentant son rapport, 4 fois par an et ce, au niveau local», a-t-il précisé. Les recommandations de Louh l C'est sur un ton ferme que le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh s'est adressé aux directeurs de l'emploi en leur demandant de prospecter désormais le terrain pour placer les jeunes chômeurs. «Finie l'ancienne procédure qui vous obligeait à rester cloués dans vos bureaux, il est essentiel de vous renseigner sur la situation globale des jeunes à la recherche de travail pour informer les entreprises chargées du recrutement.»