La décision a été prise hier, samedi, par le gouvernement lors d'un Conseil interministériel consacré à l'examen de la situation de l'élevage ovin, confronté, depuis quelques mois, à l'épineux problème de la sécheresse. D'autres mesures allant dans le sens de la préservation du cheptel national ont été également prises. Les doléances des éleveurs ont fini par trouver une oreille attentive auprès des pouvoirs publics. Lors d'un Conseil interministériel tenu, hier, samedi, le gouvernement a décidé de suspendre totalement l'importation des viandes ovines jusqu'au mois d'août prochain dans une démarche qui vise à protéger la production nationale. Selon un communiqué des services du Chef du gouvernement cité par l'APS, un Conseil interministériel a été consacré à l'examen de la situation de l'élevage ovin, «ce secteur important de l'économie nationale qui traverse une situation difficile, risquant de mettre en danger ce patrimoine national qui doit être impérativement préservé». Dans ce registre, force est de signaler que la sécheresse qui sévit depuis quelques mois dans plusieurs régions du pays a contraint bon nombre d'éleveurs à brader leur cheptel en raison de leur incapacité à subvenir à leurs besoins alimentaires. Une situation qui n'a pas tardé à faire réagir l'Union générale des paysans algériens (Unpa) qui, par la voix de son secrétaire général, Mohammed Alioui, a invité les pouvoirs publics à prendre des mesures urgentes à même de sauvegarder le cheptel national. C'est chose faite désormais. Outre la suspension de l'importation des viandes ovines, le gouvernement a décidé d'augmenter «les quantités d'orge et de les mettre sur le marché pour rendre cet aliment du bétail accessible aux éleveurs le plus rapidement possible», d'ouvrir «les terres de parcours et de les organiser en vue d'une utilisation rationnelle» à travers la mise en place prochaine d'un dispositif de gestion, et d'organiser «les coopératives d'éleveurs pour leur permettre de prendre en charge leurs problèmes et les associer à toutes les décisions concernant le secteur». Selon le communiqué rendu public par les services du Chef du gouvernement, des directives seront données aux collectivités locales pour rendre pratiques ces décisions, alors que les moyens financiers nécessaires seront dégagés incessamment. Ces décisions ne manqueront pas de rendre la sérénité et l'espoir aux éleveurs plongés dans le doute et l'inquiétude.