Le Gouvernement a décidé “d'ouvrir les terres de parcours et les organiser en vue d'une utilisation rationnelle”. Le gouvernement a décidé de “suspendre totalement l'importation de viandes ovines jusqu'au mois d'août 2008”, ont annoncé les services du Chef du gouvernement dans un communiqué de presse publié à l'issue d'un Conseil interministériel réuni samedi dernier. Présidé par le Chef du gouvernement, M. Abdelaziz Belkhadem, le Conseil interministériel a examiné le dossier relatif à l'élevage ovin où il a relevé que “ce secteur important de l'économie nationale traverse une situation difficile, risquant de mettre en danger ce patrimoine national qui doit être impérativement préservé”. Allusion faite ici à la sécheresse prolongée qui affecte plusieurs régions du pays. Les parcours asséchés ont contraint les éleveurs à tenter de se débarrasser de leurs cheptels, ce qui a provoqué une chute des prix de la viande ovine sur les marchés de l'intérieur. Après une étude exhaustive de la situation qui prévaut dans les régions de parcours, le Conseil interministériel a pris un certain nombre de mesures pour venir en aide au secteur. Il a ainsi décidé, plus particulièrement, “de suspendre totalement l'importation de viandes ovines jusqu'au mois d'août 2008” et “d'augmenter les quantités d'orge et de les mettre sur le marché pour rendre cet aliment du bétail accessible aux éleveurs le plus rapidement possible”. Il a, en outre, décidé “d'ouvrir les terres de parcours et de les organiser en vue d'une utilisation rationnelle”. À cet effet, “un dispositif de gestion sera mis en place”. Le conseil a également décidé “d'organiser les coopératives d'éleveurs pour leur permettre de prendre en charge leurs problèmes et les associer à toutes les décisions concernant le secteur”. Le communiqué souligne également que “des directives seront données, en conséquence, aux collectivités locales” et que “le gouvernement dégagera les moyens financiers nécessaires pour faire face aux mesures urgentes et préventives”. Près de 450 000 quintaux d'orge ont été distribués aux éleveurs depuis janvier 2008 au prix de 1 550 DA le quintal alors que l'OAIC l'achète à près de 4 000 DA le quintal, précise le communiqué. Cet écart entre les prix d'achat et de vente “indique l'ampleur de l'effort qui est consenti par le gouvernement en direction du secteur de l'élevage ovin”, ajoute la même source. H. S./APS