Résumé de la 19e partie n Salim est toujours obsédé par le souvenir de Nadia. Il retrouve ses lettres et lit la première. Elle lui procure toujours la même émotion. Il prend une autre lettre. C'est toujours le même ton, brûlant. Mais à la troisième lettre, elle commence à prendre ses distances. Elle ne l'appelle plus «mon amour» mais «Salim». Lui, a continué à se comporter comme avant, à exprimer ses sentiments les plus profonds. Une autre lettre et elle lui apprend qu'elle s'est inscrite dans un lycée et qu'elle va passer son bac. Son père s'est finalement rendu compte qu'elle n'était pas une scientifique et qu'il renonce à faire d'elle un médecin. Elle s'inscrira en philosophie-lettres ! «je réussirai, lui dit-elle, et tu verras, plus tard j'écrirai des romans !», elle finit sa lettre par des banalités et le quitte en «l'embrassant». Ce n'est plus le traditionnel «je te serre contre mon cœur !» qui le faisait frémir ! Elle va mettre une année entière avant de lui écrire de nouveau. «une année», murmure-t-il. Il se rappelle ses lettres désespérées, ses angoisses et ses peurs. Il s'est dit que peut-être qu'elle est malade, voire morte. Personne ne songerait dans ce cas à l'en informer… Salim doit s'asseoir tellement il est fatigué. Il reste un long moment silencieux, comme s'il redoutait la suite. Puis il se lève de nouveau et va vers le dictionnaire. Il prend une autre lettre. Il l'ouvre, en tremblant. «Cher Salim… Excuse moi de ne pas t'avoir écrit… J'ai bien reçu tes lettres, mais j'étais prise par mes études, je n'ai pu te répondre. J'ai eu mon bac et je me suis inscrite à la fac… J'espère que tu fais de brillantes études.» Et c'est tout ! Comment a-t-elle pu mettre une année entière avant de lui répondre et se contenter de ces quelques mots. Elle ne lui dit même pas «je t'embrasse» et le «cher Salim» donne l'impression qu'elle s'adresse à un camarade. Il n'a pas gardé sa lettre, mais il se rappelle parfaitement la réponse qu'il lui a faite. Il lui reproche de ne pas tenir compte de ses sentiments, de se moquer de lui. Il lui rappelle sa promesse de l'aimer toujours et son serment de lui rester fidèle. Et il conclut : «J'ai peur que tu me trahisses !» A peine la lettre envoyée, il regrette son ton hostile : il aurait dû ménager la jeune fille, lui rappeler sa promesse, mais sans la brusquer. La réponse ne tarde pas à arriver. En tremblant, Salim fouille dans le paquet de lettre et la sort. Elle est aussi brève que la première. «Tu as raison de m'en vouloir, Salim. Je dois t'avouer que j'aime un autre et que je dois l'épouser. Si tu veux nous resterons de bons amis !» Il a cru mourir. Il a pensé à se tuer, puis il s'est dit que Nadia, qui s'est jouée de ses sentiments, n'en valait pas la peine. Il a fait une lettre violente, accusant la jeune fille de l'avoir trompé, de s'être moqué de lui. Oui, il l'a aimée et il l'aimera toujours, jusqu'à son dernier jour, mais il ne cessera de lui en vouloir… Les mois et les années ont passé. Il a fait de brillantes études et il s'est marié. Il aime sa femme et ses enfants et il croyait mener une vie rangée, quand Nadia est brusquement réapparue (à suivre...)