L'Iran n'abandonnera pas ses droits nucléaires en échange de nouvelles offres de coopération des grandes puissances pour amener Téhéran à suspendre son enrichissement d'uranium, c'est ce qu'a déclaré, hier, le porte-parole du gouvernement iranien, Gholamhossein Elham. “L'Iran refuse d'échanger ses droits nucléaires contre des propositions incitatives. C'est notre droit absolu et nous ne négocions pas nos droits contre des incitations”, a affirmé Elham lors de son point de presse hebdomadaire. Il a aussi répété que l'Iran refusait désormais de négocier avec les grandes puissances, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, la Chine, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, la Russie et l'Allemagne, à propos de son dossier nucléaire. “Nous n'acceptons pas de remplacer l'AIEA par d'autres pays. Choisir un petit groupe de pays qui possèdent eux-mêmes l'arme atomique à la place de l'AIEA est illogique”, a-t-il ajouté. Gholamhossein Elham a attesté par ailleurs que de “bonnes nouvelles” dans le domaine nucléaire pourraient être annoncées mardi, à l'occasion de la Journée nationale du nucléaire. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad avait déjà prévenu vendredi que l'enrichissement d'uranium par son pays n'était “pas négociable” avec la communauté internationale, dans un entretien accordé à l'agence de presse japonaise Kyodo. “Ce sujet n'est pas négociable (...) l'Iran est un pays nucléaire et n'a aucune raison d'abandonner sa technologie”, a déclaré le président Ahmadinejad. Le Conseil de sécurité a adopté début mars la résolution 1803 qui renforce les sanctions contre l'Iran pour obtenir qu'il suspende l'enrichissement d'uranium et élargisse sa coopération avec l'AIEA. Le Conseil a parallèlement soutenu l'initiative des six pays engagés dans un règlement du dossier nucléaire, qui vise à reprendre des discussions avec l'Iran par le biais du diplomate en chef de l'Union européenne, Javier Solana. DJAZIA SAFTA/AGENCES