Résumé de la 4e partie n Le musée new-yorkais veut la croix à tout prix. Le patron du musée, Rorimer, écrit une lettre à Topic pour un rendez-vous. Une lettre part : «Cher M. Topic, le musée serait tout à fait disposé à effectuer un examen approfondi de votre croix si vous aviez l'amabilité de nous la faire parvenir.» Signé : illisible, pour Rorimer. Hovin manque de faire une crise de foie. «C'est foutu, n'en parlons plus ! La croix ira où Dieu voudra, mais certainement pas chez nous !» Au mois de mai, Rorimer rencontre Hovin dans un couloir : «Mon cher, je pars pour Zurich, j'ai un rendez-vous avec Topic. Margaret Freeman, notre conservateur en chef, m'accompagne.» C'est elle qui écrira de Zurich à Hovin : «Nous sommes enthousiasmés ! Nous avons effectué un examen aux rayons ultraviolets : la croix est très bonne.» Suivent des photos, un article écrit par Mme Topic sur la «croix du roi des confesseurs», avec toutes les inscriptions qui étaient dans le dossier perdu. Hovin se lance dans leur étude. Il n'est pas au bout de ses surprises. Les phylactères racontent la passion du Christ, avec de nombreuses allusions à la conversion des non-croyants. Et des textes carrément antijuifs... Les citations gravées, qui renvoient à des passages du Deutéronome, confirment cette orientation contre la Synagogue. Bizarre. Il est question de fureur et de vengeance contre ceux qui ont sacrifié Jésus. La croix d'ivoire admirable, qui refuse que Jésus soit le roi des juifs, sue la haine... Hovin identifie tous les personnages, sauf le vieillard volant... Pendant cette étude, d'autres éminents spécialistes se rendent à Zurich pour examiner la croix. Mais il faut attendre la décision de la commission, qui ne se réunira qu'au mois d'octobre. Hovin ronge son frein... Il n'est pas loin de penser que la croix est un objet maléfique. Pour convaincre la commission de l'acheter, il en fait réaliser un fac-similé en bois, à partir des photos fournies. Enfin, le jour de la commission arrive. Hovin, remonté par un repas bien arrosé, réveille les administrateurs qui sommeillent. Il exhibe le fac-similé et annonce que le British Museum est sur le point de leur souffler l'affaire. On annonce le prix de 600 000 dollars. Rorimer finit par obtenir la majorité des voix. On prévient Topic, qui fait savoir : «Pas question de vendre la croix seule. J'ai l'intention de vous vendre d'autres objets de ma collection.» Il reçoit une lettre glaciale de Rorimer en guise de réponse. Bientôt, on apprend que le British Museum réunit les fonds pour l'achat de la croix. Rorimer annonce à Hovin : «Vous partez pour Zurich.» La joie de Hovin est de courte durée : «Nous n'avons qu'un crédit de 500 000 dollars. Il va falloir marchander !» L'avion de Hovin ne peut atterrir à Zurich et se retrouve, à cause de la neige... à Barcelone, puis à Nice. Hovin finalement arrive à Genève puis, par le train, rejoint Zurich, où une nouvelle déception l'attend. Topic annonce : «Je viens d'accorder une option au British Museum jusqu'au 10 février, dans quelques jours.» (à suivre...)