On a beaucoup écrit sur l'«aversion» de l'islam pour la musique. En fait, la musique faisant partie de ce qui est «beau» et «bien» et que Dieu a sanctifié. Ainsi, on lit dans le Coran : «dis-leur : qui peut interdire de se parer d'ornements que Dieu a produits pour ses fidèles ?» (sourate 7, verset 30), et ce verset sur la voix : «La plus désagréable des voix est celle de l'âne», (sourate 31, verset 18) : autrement dit, les belles voies sont agréables à Dieu ! il est vrai que des hadiths du Prophète condamnent la musique, mais en fait, ces hadiths sont datés : il s'agit des pratiques musicales des païens, utilisées dans leurs cérémonies, et non d'une condamnation de la musique. Car n'oublions pas que le Prophète a dit dans un hadith célèbre, que «Dieu est beau et aime ce qui est beau» ! Il n'a pas non plus interdit les réjouissances, à l'occasion d'un mariage, entendues dans une maison. D'ailleurs, la civilisation musulmane, ne manquera pas d'exploiter le riche patrimoine musical des pays conquis, pour élaborer son propre système musical. Des califes se mettront eux-mêmes à l'art musical. Ainsi, Abdel Malik, qui a régné de 685 à 705 était un compositeur de talent. Son fils Sulayman était également mélomane et il organisait des compétitions de chants où les meilleurs artistes étaient royalement récompensés. C'est le cas également de Al-Walîd Ibn Yazîd qui jouait du ‘ûd (luth), du tbal (tambour) et du duff (tambour sur cadre). Il était très lié au célèbre musicien Ma'bad. Sa mort l'a profondément affecté et il a suivi son cortège funèbre.