Sur la liste de l'ONG Transparency International, qui a publié son classement ce matin à Berlin, l'Algérie passe «symboliquement» de la 99e position à la 92e. Un recul insignifiant pour qu'il soit mis un terme à ce fléau — la tchipa — qui ronge la société et l'administration algériennes. L'ONG Transparency International (TI) a classé notre pays à la 92e place avec une note de 3,2 /10. Une très symbolique amélioration par rapport à l'année 2007 car, notre pays n'a distancé que 7 pays. En Afrique, l'Algérie vient en 11e position devançant de loin le Maroc qui est à la 80e position et la Tunisie à la 62e. En comparaison avec les pays arabes l'Algérie se trouve à la 8e position loin devant des pays comme l'Arabie saoudite 80e position, le Qatar 28e position. Dans son rapport annuel publié ce mardi, Transparency International avertit que la corruption dans les pays pauvres est une véritable «catastrophe humanitaire». Ce rapport montre du doigt l'Irak, la Somalie, la Birmanie ou encore Haïti. «Dans les pays les plus pauvres, la corruption peut être une question de vie ou de mort, par exemple quand de l'argent pour des hôpitaux ou de l'eau potable est en jeu», souligne la présidente de l'ONG basée à Berlin, dans ce communiqué. Depuis 1995, l'ONG publie chaque année un indice de perception de la corruption (CPD) classant 180 pays selon l'analyse d'un groupe international d'hommes d'affaires, d'experts et d'universitaires. «La persistance des hauts niveaux de corruption et de pauvreté touchant nombre des sociétés internationales est comparable à une catastrophe humanitaire permanente et ne saurait être tolérée», a relevé Mme Labelle. L'indice va de 10 pour un Etat perçu comme «propre» à zéro pour un Etat perçu comme «corrompu». Les meilleurs de la classe des pays «propres» sont le Danemark, la Suède et la Nouvelle-Zélande, avec chacun un indice de 9,3 points, suivis de Singapour, avec 9,2. Les plus nets reculs sont ceux de la Bulgarie, du Burundi, des Maldives, de la Norvège et du Royaume-Uni. Des progrès significatifs ont été réalisés par l'Albanie, Chypre, la Géorgie, l'île Maurice, le Nigeria, Oman, le Qatar, la Corée du Sud, Tonga et la Turquie, selon l'ONG. Cette ONG attire l'attention sur le déclin de certains pays européens qui devraient, selon l'ONG, faire davantage pour éviter que leurs entreprises ne cherchent à corrompre les responsables de pays étrangers, ou ferment les yeux sur la provenance de fonds suspects déposés dans leurs établissements financiers. Les pays pauvres sont souvent pénalisés par une justice corrompue et un système parlementaire inefficace.