Programme n Le statut du traducteur est notre objectif principal. Nous allons travailler pour savoir qui est traducteur. C'est ce qu'a affirmé, hier, la DG de l'institut supérieur arabe de traduction de Dely Ibrahim (Alger), Mme Inaâm Bayoud. «Nous avons une langue qui a résisté depuis 20 siècles et a su garder ses valeurs et toute sa richesse. C'est pourquoi l'institut veillera pour qu'il y ait un statut du traducteur, afin que la langue arabe ne soit plus dévalorisée par une traduction anarchique et approximative.» En ce sens, un accord a été conclu entre l'Institut supérieur arabe de traduction et la fondation Mohamed-Bin-Raschid-Al-Maktoum représentée par son directeur Ali Echaâli. Cet accord qui a été signé hier à la résidence El-Mithak, consiste à attribuer vingt bourses aux étudiants arabes pour une formation de futurs traducteurs et traductrices de l'arabe aux autres langues et vice versa au niveau dudit Institut de Dely Ibrahim. Mme Bayoud dira que l'Institut doit relever le défi. «Nous avons pris à cœur de traduire en direction de l'Occident. Et d'enchaîner que le but est de mettre fin aux agressions islamophobes devenus la règle depuis des années. Ce sera une réponse aux agressions et attaques contre la religion musulmane, nous allons faire découvrir à l'occident toute la civilisation arabo-musulmane». Précisant que la traduction de cet ouvrage a débuté il y a deux ans en cinq langues, le taux de sa réalisation a atteint 90%, sa première édition se fera au plus tard au mois de décembre prochain. Mme bayoud regrette «le désintéressement de la lecture surtout chez les jeunes de moins de 16 ans, alors que le premier commandement est Iqra». C'est pourquoi l'institut s'est fixé pour mission en collaboration avec la fondation, d'organiser des programmes d'encouragement et d'incitation à la lecture. De son côté Echaâli, a fait part que la fondation a été créé en mai 2007 en Jordanie avec un budget de 10 milliards de dollars et que son objectif consiste à motiver le lecteur et à le rapprocher de la lecture des ouvrages édités en langue arabe. Elle s'est tracé l'objectif de traduire 365 livres par an, soit un par jour. L'exercice de traduction touche le livre scientifique, culturel, social qui retrace la civilisation, la culture arabe et ses valeurs, le développement de la science ainsi que des ouvrages destinés aux enfants.