Résumé de la 4e partie n Arrivé chez le chef du village, le singe oublie pourquoi il est là et gagne du temps jusqu'au moment où le chef demande des nouvelles du combat entre Buffle et Eléphant... Singe saute sur ses pieds et fait la roue de joie. Oui ! Voilà ! Voilà ce qu'il était venu faire ! Annoncer au chef que les deux gros se battaient comme des fous, là-bas. En deux bouchées, il finit sa banane, et il raconte toute l'affaire au chef. — Ah, c'était donc ça ! Merci, Singe, merci pour le renseignement. Tu peux te prendre une autre banane, pour la peine. Quant à Buffle et Eléphant, attends voir, je vais les gâter, eux aussi ! Le chef réclame son arc et ses flèches, et se fait conduire par le singe sur les lieux de la corrida. Arrivé sur le terrain, il ne voit que ruine et désastre. Plusieurs cases ont disparu. Le chef n'élève pas la voix, ne pose pas de questions, ne dit rien. Il prend une flèche, vise et tire. Et recommence une deuxième fois. Ouaille ! Eléphant se tord. Là, dans sa croupe, quelque chose l'a mordu méchamment. Ouaille ! Buffle se cambre. Là, dans sa croupe, quelque chose de cuisant s'est planté. Mais le chef n'en a pas fini. Déjà il décoche une seconde volée de flèches, s'apprête à en tirer une troisième. Buffle et Eléphant ont compris. Ils plantent là leur combat, filent sans demander leur reste. Ils ont plongé dans la brousse, on ne les voit déjà plus du tout. Longtemps encore on les entend — Plom plom, plom plom. Puis plus rien. Le grand chef ne veut plus qu'on lui parle du buffle ni de l'éléphant, et encore moins d'arbitrer leur querelle. Mais Buffle et Eléphant se le tiennent pour dit. Désormais, s'ils se battent, c'est dans la brousse ou la savane, jamais sur la voie publique - plus jamais. N'empêche que, dans l'affaire, ils ont perdu leur chance de trancher une bonne fois la question de savoir qui des deux est le plus fort. Chacun prétend que c'est lui, bien sûr. Quand ils se retrouvent nez à nez sur une route, ils discutent à n'en plus finir. Quand ils se retrouvent nez-à-nez en brousse, ils se battent. Et tous les singes de la savane n'y pourront rien. La paix n'est pas pour demain.