Quatre courts métrages réalisés dans le cadre de l'atelier 2008 des «Rencontres du film documentaire de Béjaïa», seront présentés samedi prochain au Centre culturel algérien de Paris. Il s'agit de Harguine Harguine de Meriem Achour-Bouakkaz, C'est à Constantine de Bahia Bencheikh El-Fegoun, Yaranegh (entre-nous) d'Amine Aït Ouaret et Fateh d'Abdenour Ziani. Ces films, dont la durée ne dépasse pas les 30 mn, évoquent les problèmes quotidiens que rencontrent les jeunes, leurs questionnements, leurs espoirs et la manière de lutter contre toutes sortes de pesanteurs. Dans Harguine Harguine, Meriem Achour-Bouakkaz, déléguée médicale à Constantine, évoque le problème de l'émigration clandestine. Pour sa part, Bahia Bencheikh El-Feggoun, vétérinaire de formation, revient dans sa ville natale, Constantine, pour évoquer la question de l'identité, de l'histoire et des racines. Les deux autres courts métrages parlent d'espoir et mettent en exergue des jeunes qui s'assument, se prennent en charge et font preuve de dynamisme et d'ingéniosité pour s'arracher à la monotonie quotidienne. Yaranegh (entre-nous), réalisé par Amine Aït Ouaret, étudiant à l'université de Béjaïa, relate le dynamisme et la débrouillardise des associations culturelles dans les campagnes, alors que Fateh d'Abdenour Ziani, brosse le portrait d'un bricoleur hors pair qui résiste en écrivant des chansons et des poésies. Un Algérien ordinaire qui fait face aux difficultés de la vie et préfère la résistance à la capitulation. L'organisation de cet atelier est le fruit d'une collaboration entre les associations «Cinéma et Mémoire» (Béjaïa), «Kaina Cinéma» (Paris), «Ateliers Varan» (Paris) et «Etouchane» (Roubaix). La formation, étalée sur une année, vise à donner aux stagiaires, porteurs d'un projet documentaire personnel, la possibilité de maîtriser le langage cinématographique et les outils audiovisuels. Ces documentaires seront projetés tout le long de cette année à travers la France, lors des différents festivals ou en partenariat avec des associations socioculturelles.