Incidence Conséquence de la satisfaction de la doléance des ârchs de révoquer les élus de la région touchée par les événements du Printemps noir, les jeunes de Tazmalt sont sortis dans la rue pour crier leur colère. Réputée fief du FFS, principal parti politique concerné par les décisions contenues dans le «protocole d?accord additionnel» signé entre Ahmed Ouyahia et les partisans de Belaïd Abrika, cette localité de la wilaya de Béjaïa a connu, ces derniers jours, des manifestations violentes avec occupation de la RN 26 et saccage du siège de la daïra en signe de désapprobation de la décision de démettre de leurs fonctions les élus du parti d?Aït Ahmed. Assisterons-nous à une impromptue 7e incidence ? Quoi qu?il en soit, la mesure a été perçue par une large frange de la classe politique comme une violation de la loi. D?autres, à l?image du PT, désapprouvent le caractère régionaliste de la mesure estimant «que si on doit parler d?indus élus de la Kabylie, il faut remettre en question toutes les élections, sinon c?est risquer de régionaliser le problème». Du reste, des observateurs trouvent surprenant le fait que les ârchs n?aient pas revendiqué la révocation des élus à l?échelle nationale, eux qui militent pour la mise en ?uvre de la plate-forme d?El-Kseur qui devait, en principe, profiter à l?ensemble de l?Algérie. Il reste à savoir dans quelle mesure le FFS pourrait s?avérer le «trouble-fête» dans l?actuel jeu électoral qui se dessine, surtout s?il parvient à occuper la rue. Pour l?instant, les «onze» du front antifraude affûtent leurs armes, ils ont concentré, ces dernières 48 heures, leurs attaques contre le ministre de l?Intérieur Yazid Zerhouni qu?ils accusent d?avoir enfreint les règles constitutionnelles. Les onze ont pris la décision d?ester en justice le ministre. La raison de cette défiance tient essentiellement dans l?établissement d?une circulaire devant régir les conditions de collecte de signatures pour les candidats à la présidentielle. Celle-ci avait exigé du signataire notamment la présentation des quittances de Sonelgaz et des services des eaux. Auparavant, Saïd Sadi, président du RCD, a adressé une lettre à Zerhouni lui demandant l?annulation de ces mesures. Hier, le département de Zerhouni s?est fendu d?un communiqué où apparemment, pour apaiser les esprits, il a rectifié le tir déclarant : «Il n?est plus exigé du signataire, pour attester de sa qualité de résident, la présentation d?un document justificatif.» Ce même département, accusé d?avoir délivré une autorisation illégale pour la tenue du «congrès» du mouvement de redressement du FLN, il en sera certainement question aujourd?hui lors d?une conférence de presse que devra animer Ali Benflis ou son porte-parole cet après-midi au siège du parti. On saura à l?issue de cette conférence quelle stratégie de riposte va embrasser la parti de Ali Benflis pour tenter de mettre en échec la faction rivale conduite par Abdelaziz Belkhadem. A noter que les redresseurs ont appelé à un congrès réunificateur auquel sont conviés même Ali Benflis et ses partisans. Mais l?un a présenté sa candidature à la présidence de la République et l?autre soutient l?actuel chef de l?Etat, deux visions en fait irréconciliables.