Après le chef d'Etat vénézuélien, Hugo Chavez, son allié le président bolivien, Evo Morales, a annoncé hier qu'il rompait ses relations avec Israël, en raison des attaques barbares de l'armée israélienne contre les femmes, les enfants et toute la population civile de la bande de Ghaza, et a affiché son intention de demander à la Cour pénale internationale d'accuser les hauts responsables israéliens de génocide. Evo Morales a déclaré que l'opération israélienne «Plomb durci» avait «sérieusement menacé la paix dans le monde» et a souhaité que le Premier ministre Ehud Olmert et son gouvernement fassent l'objet de chefs d'accusation. Le président bolivien a fustigé le «Conseil d'insécurité» des Nations unies pour sa réponse «tiède» à la crise et a estimé que l'Assemblée générale de l'ONU devait condamner l'offensive terrestre israélienne. Il a également jugé que le président israélien, Shimon Peres, devrait être privé de son prix Nobel de la paix pour n'avoir pas mis fin à l'opération. Hugo Chavez avait rompu ses relations avec Israël la semaine dernière et expulsé l'ambassadeur d'Israël ainsi qu'une partie du personnel de l'ambassade d'Israël au Venezuela. Le gouvernement a aussi donné des instructions à sa mission à l'ONU de faire pression sur le Conseil de sécurité afin de mettre en œuvre des mesures urgentes et nécessaires pour que cesse cette invasion d'Israël à l'encontre du territoire palestinien. Le président Hugo Chavez, qui a tenu des réunions avec de hauts représentants du Conseil juif mondial et qui a toujours été opposé à l'antisémitisme et à toutes les formes de discrimination et de racisme, a également lancé un appel fraternel au peuple juif à travers le monde pour qu'il s'oppose à ces politiques criminelles d'Israël qui rappellent les pages les plus sanguinaires de l'histoire du 20ème siècle. Hugo Chavez et Evo Morales, en rompant leurs relations avec Israël, se sont portés aux premières lignes du combat pour les libertés et les droits, aux côtés de quelques autres pays tels l'Iran dont des responsables ont rencontré, mardi dernier, le président bolivien pour lui remettre une lettre de son homologue Mahmoud Ahmadinejad le remerciant pour son soutien aux Palestiniens. La position du Venezuela et de la Bolivie est l'exemple que les pays arabes sont incapables de suivre. R. C.