L'Algérie s'est offert le droit de rêver à sa première qualification aux huitièmes de finale de la Coupe du Monde après la victoire historique des Verts face à la Corée du Sud. Et comme les Algériens attendaient cette victoire depuis plus de trente ans, la fête a battu son plein dans tous les coins du pays, mais aussi à Paris, aux Champs-Elysées, à Londres, à Genève, à Montréal... À Alger, bien avant le coup de sifflet final de la partie, et alors que les Verts menaient au score 3 à 0, vuvuzelas, pétards, feux d'artifices, cris à pleins poumons, se faisaient déjà entendre. Dès le coup de sifflet final de la partie, les youyous des femmes se sont mélangés au «One, two, three, viva l'Algérie», lancé par des milliers de jeunes, qui ont investi les rues dans toutes les communes de la capitale, annonçant une nuit de joie qui allait se poursuivre jusqu'au petit matin. D'innombrables voitures pleines à craquer ont défilé, klaxons à fond. Ivres de joie, drapés des couleurs vert, blanc et rouge, les supporters ont dansé au rythme des nouvelles chansons de soutien aux Fennecs. Ils ont chanté, crié et même pleuré ... Des scènes d'allégresse collectives, quelquefois proches de l'hystérie, ont été observées. Dans les places publiques, les placettes et les cités, une ambiance de folie a régné. En un mot, la fête était bien au rendez-vous pour tout un peuple. La liesse était au rendez-vous un peu partout en Algérie. Comme à Alger, Oran a vibré sur le rythme de la musique. Les supporters oranais arborant tous genres de fanions, drapeaux et chapeaux aux couleurs de l'emblème national, ont fêté le succès des Verts dans un joyeux brouhaha. «C'est une très belle réalisation qui a mis du baume au cœur des Algériens après le regrettable faux-pas contre la Belgique. Et qui autorise tous les espoirs pour une qualification en 8es de finale», s'est extasié un des milliers d'Oranais qui ont investi la rue après le coup de sifflet final. Constantine a été illuminée et en liesse de bout en bout. La ville qui n'a pu contenir sa joie, a vu ses hommes, ses femmes, ses jeunes et moins jeunes sortir fêter, comme il se doit, la victoire des Verts. Déjà qu'avant le match, rues et ruelles étaient bariolées de vert, rouge et blanc. Au sifflet de la fin de la rencontre, klaxons, chants pour «El Khadra», fumigènes... «Un décor qui a illuminé le ciel de la capitale de l'Est dans une ambiance de communion», comme l'a bien rapporté notre journaliste. À Annaba, c'était l'euphorie. Feux d'artifices, youyous, cortèges de voitures, klaxons et une forêt de drapeaux brandis. Les Annabis, jeunes et moins jeunes, garçons et filles ont répété à l'unisson le fameux «One, two, three, Viva l'Algérie» qui a traversé les frontières pour être repris ailleurs. Sur les balcons, les femmes agitaient les drapeaux et des portraits de joueurs de l'équipe nationale tout en poussant des youyous de joie. Que du bonheur également à Tizi Ouzou, où la fête a commencé avec le 3e but des Fennecs. Dans cette ville, les supporters de l'équipe nationale n'ont pas attendu la fin de la rencontre pour jubiler dans les rues. Les klaxons ont commencé à retentir durant la pause. L'explosion de joie a eu lieu cependant au coup de sifflet final dans tous les coins et les recoins de la ville des genêts. «One, two, three ! Viva l'Algérie» et «Imazighen» ont été scandés à gorges déployées par les milliers, voire les dizaines de milliers de supportrices et supporters de l'équipe nationale, qui se sont lancés dans des scènes de liesse dans les quatre coins de la wilaya. La victoire des Fennecs contre la Corée du Sud a réconcilié les Algériens avec le coach et permet tous les espoirs. La prochaine rencontre de la formation algérienne aura lieu jeudi prochain face à la Russie. Une victoire contre cette dernière permettra aux Verts de valider un ticket historique pour les 8es de finale de la Coupe du Monde. Une première dans l'histoire du football algérien. H. Y.