La petite Marwa, qui était quelque peu dissipée et qui avait été auparavant corrigée pour bavardage par son enseignante pendant le cours, s'est heurtée la tête à sa table de classe avant de tomber à terre. Le parquet d'Annaba a ouvert une enquête après le décès de Boulayoune Marwa, une fillette de 12 ans, victime, selon toute vraisemblance, d'une violente crise d'épilepsie dans son CEM de la cité-FLN de la ville chef-lieu de wilaya, avant-hier samedi. La petite Marwa, qui était quelque peu dissipée et qui avait été auparavant corrigée pour bavardage par son enseignante pendant le cours, s'était heurtée la tête à sa table de classe avant de tomber à terre. Selon des informations recueillies auprès de quelques élèves de l'établissement, la malheureuse enfant avait eu des convulsions et saignait abondamment des narines et de la bouche, alors qu'elle était allongée à même le sol. D'après une enseignante accourue avec d'autres collègues aux cris d'affolement et aux pleurs du professeur et des petits camarades de Marwa, il n'y avait plus grand-chose à faire pour cette dernière au moment où ils étaient tous intervenus afin de la ranimer. “J'ai personnellement essayé de l'aider à respirer, les sels n'avaient apparemment pas d'effet sur elle et elle se débattait de moins en moins. On avait beau lui relever la tête et dégager sa poitrine, elle avait commencé à agoniser et les sapeurs-pompiers, pourtant arrivés rapidement sur les lieux, n'ont pu que constater le décès. C'est trop triste”, confie les larmes aux yeux cette enseignante. Un des agents de sécurité du CEM qui ayant pu, selon son témoignage, approcher la petite victime alors qu'elle gisait par terre, affirme que Marwa avait eu une crise de nerfs. “Cela se voyait à un rictus de la bouche et à ses poings serrés. Je ne suis pas médecin, mais il était évident qu'elle avait eu une attaque et plus personne ne pouvait malheureusement faire quoi que ce soit pour elle. C'est la fatalité, il faut en convenir.” Un de ses camarades de classe, qui se trouve être un voisin de la famille Boulayoune dans la cité Auzas, assure que Marwa n'a pas été battue par son enseignante d'arabe. “Elle n'a fait que lui taper sur le bout des doigts avec la règle en plastique, parce qu'elle chahutait avec l'élève qui partageait son banc. Marwa était très en colère lorsqu'elle a rejoint sa place, cela se voyait sur son visage. Elle s'est blessée à la tête sur la table de classe après avoir récupéré son stylo, ensuite elle s'est mise à saigner et est tombée par terre”, dira-t-il. Mais ce ne sont là que des supputations, des impressions ; l'enquête diligentée par les éléments de la sûreté de wilaya de Annaba devrait apporter toute la lumière sur ce drame qui a mis en émoi la population locale et plus particulièrement le corps enseignant. L'enseignante d'arabe, accusée personnellement par la famille Boulayoune, a été entendue hier par les enquêteurs au même titre que le surveillant général du CEM de la cité-FLN, qui assure l'intérim de la direction de l'établissement. Il n'a pas été possible de connaître la position de la Direction de l'éducation sur cette triste affaire, mais nous apprenons que l'enseignante a été suspendue de ses fonctions à titre de mesure conservatoire. A. ALLIA