La 7e édition du Festival international de la musique Diwan se déroulera du 8 au 14 août prochain à Alger, avec un programme alléchant, dont le ton est donné dès la soirée d'ouverture qui sera animée par le grand musicien nigérian de blues Keziah Jones, qui sera sur la scène du Théâtre de verdure Saïd-Mekbel, de Riadh El Feth, le 8 août prochain dès 20h. C'est la deuxième fois que la star internationale de blues au tempo africain se produira en Algérie. Il était déjà venu enflammer la scène algérienne en 2011, à l'occasion de sa participation au festival Dimajazz de Constantine. La première partie de cette soirée d'ouverture sera animée par le lauréat du dernier Festival national Diwan de Bechar, en l'occurrence la troupe Sidi Blel de Mascara. Sur le site de la manifestation il est souligné que le festival est «ce lieu de jonction et d'expression des patrimoines culturels authentiques permettant aux jeunes formations lauréates du Festival national du Diwan de Bechar de mettre en pratique leurs savoirs et leurs arts...». Les billets des soirées du festival seront mis en vente dès cette semaine au niveau de l'Office de Riadh El Feth (Oref) au prix de 300 dinars. Les autres soirées du festival comptent également plusieurs têtes d'affiche internationales ainsi que des troupes locales talentueuses à l'instar de Global Gnawa Touareg, Aziz Sahmaoui & University of Gnawa, Maalem Abdesleam & Toyour Gnawa, Maalem Mustapha Baqbou, Diwan Essaed, Noudjoum El Diwan, Hna Messelmine. Ainsi Aziz Sahmaoui sera au programme du festival, et présentera son University of Gnawa, mélange de gnawi et de musique du monde, sons qu'il met en avant dans ses nombreuses collaborations avec l'Orchestre national de Barbès et Nguyen Lê. Ce dernier sera également à l'affiche dans le cadre du festival lors de la soirée du 10 août prochain. Les mélomanes algériens auront également rendez-vous le 11 août prochain avec l'artiste congolais Jupiter et son groupe Okwess International qui a connu la notoriété grâce à la sortie de l'album Hôtel Univers. Un album puissant mêlant la soul des années 1970 aux musiques traditionnelles congolaises. Jupiter Bokondji est plus que le chanteur d'un des groupes les plus prometteurs du Congo RDC. Ce griot, philosophe et charismatique, est considéré comme un maître pour les nombreux groupes qui jaillissent dans la frénésie de Kinshasa. Il souligne à ce propos dans une interview : «Ce qu'ils aiment, c'est mon côté révolutionnaire, dit-il. J'essaie de changer les mentalités avec ma musique.» La clôture du festival sera marquée par la prestation du talentueux musicien malien Vieux Farka Touré. Il est souligné dans la présentation de cet artiste que profondément inspiré par la musique de son père, Ali Farka Touré, en 1999, il décide de s'inscrire à l'Institut national des Arts, défiant ouvertement les souhaits de son père. C'est au cours de cette formation que Vieux découvre sa vocation musicale en commençant par la guitare et en composant sa propre musique. En sortant de l'Institut, il est reconnu comme un guitariste virtuose et proche de la perfection dans l'imitation du style de son père : la rumeur que l'héritier musical d'Ali Farka Touré est né commence alors à circuler. En 2005, Vieux Farka Touré reprend contact avec Eric Herman, un musicien nord-américain qu'il avait rencontré à l'Institut de Bamako. Ils décident ensemble qu'il est temps pour Vieux Farka Touré d'enregistrer son premier album qu'ils publient sous le label d'Herman, Mobida Productions. Toumani Diabaté enregistre avec Vieux Farka Touré deux chansons et Ali Farka Touré réalise avec son fils son dernier enregistrement, avant de lui transmettre le flambeau. S. B.