Initiée par la Fondation Filaha Innove dans le cadre du partenariat signé avec le Conseil d'affaires algéro-américain (US-Algeria Business Council) et en collaboration avec le FCE (Forum des chefs d'entreprises) et l'ambassade d'Algérie à Washington, ce déplacement d'affaires et d'études dans les Etats de la Californie et du Texas se veut une aubaine pour les opérateurs économiques algériens de voir de visu les performances des Etats-Unis dans l'agriculture, notamment dans les zones arides, semi arides et désertiques. Le but de la mission «est de sortir l'agriculture du joug de l'archaïsme et de la hisser aux standards internationaux lui permettant un réel développement», explique le Dr Amine Bensemmane président de la Fondation Filaha Innove, qui ajoute que sans avoir la prétention d'atteindre les performances américaines le moment est venu pour l'Algérie de développer l'agriculture dans les zones arides et semi arides voire même désertiques, notamment dans cette conjoncture marquée par la chute des prix du pétrole. Le programme de cette mission qui est riche et varié sera consacré à trois segments que l'Algérie a inscrits parmi ses priorités pour atteindre la sécurité alimentaire. Il s'agit des cultures céréalières et fourragères, la filière lait et équipement, la semence, l'irrigation et le machinisme agricole. Parmi les participants à cette mission l'on cite la SGP Proda. Dans la conférence de presse animée au siège de Filaha Innove, le docteur Bensemmane et Mme Amel Benaïssa, secrétaire générale de US Algeria Business Council, ont présenté le programme et expliqué que des fermes de vaches laitières de 3 000 et 5 000 têtes seront visitées, de même que des fermes de 10 000 et même 100 000 bœufs. Les opérateurs algériens auront également à visiter des unités de fabrication de machines agricoles, de production d'amandes et de raisins secs ainsi que des laboratoires de recherche, notamment à l'Université du Texas. Des mises en relation d'affaires sont également prévues avec les businessmen américains. L'un des plus grands salons internationaux de l'agriculture sera également visité, ce qui permettra, selon le Dr Bensemmane de discuter avec des opérateurs étrangers susceptibles d'être intéressés par les foires et salons algériens et par le marché algérien. Mme Benaïssa a indiqué dans son intervention que le Conseil d'affaires algéro-américain, en activité depuis 2002, a initié depuis 5 ans déjà des missions économiques de l'Algérie vers le pays de l'oncle Sam, l'objectif étant de permettre aux opérateurs algériens d'aller à la source pour établir des partenariats sans passer par des intermédiaires. Selon elle, les Américains sont très intéressés par le marché algérien et peuvent s'adapter à la demande exprimée par les hommes d'affaires algériens. Pour sa part, M. Ismael Chikhoune président du Conseil d'affaires algéro-américain (US-Algeria Business Council) a indiqué depuis les USA, et à travers Skype, que ce voyage d'affaires permettra aux opérateurs nationaux de voir ce qui se fait en Amérique dans le domaine de l'agriculture et de la technologie qui va avec. Ce déplacement permettra même le transfert du savoir-faire américain, indique-t-il.Interrogé sur la règle 49/51, M. Chikhoune dira qu'elle ne dérange pas du tout les hommes d'affaires américains qui veulent apporter leur savoir-faire et être associés dans le management ce dont les entreprises algériennes ont besoin. L'intervenant n'a pas manqué de mettre en exergue l'importance de cette mission car les partenaires américains sont à la recherche de partenaires fiables en Algérie. Il dira que le moment est venu de mettre un terme aux importations de la poudre de lait et de viande fraîche ou congelée. «Il est temps d'aller vers la production et l'autosuffisance en lait et en viande», explique M. Chikhoune. Enfin, un exemple de partenariat avec les USA a été présenté par le représentant de l'entreprise ACI (Agro Consulting International) qui a introduit le sorgho, une culture qui permettra de développer la production laitière. Cette entreprise qui prendra part à cette mission ambitionne de trouver d'autres partenaires américains pour développer davantage l'agriculture algérienne dont dépend l'avenir du pays. B. A.