La liste nationale, comme l'appellent les congressistes. Des noms des ministres en exercice, dont le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, sont cités, depuis le matin, comme étant dans cette liste. Les noms de Sellal et de Tebboune, plus que d'autres. «Qui a dit qu'ils ne sont pas des militants du FLN ? Eux-mêmes disent qu'ils le sont et depuis de longues années. Sellal avait dit qu'il était militant FLN de 1968 à 1975, date de sa désignation comme chef de daïra. La loi interdit à un chef de daïra d'avoir une casquette politique. Même chose pour Tebboune», diront des congressistes. «Maintenant qu'ils n'exercent plus de responsabilités ‘‘administratives'', rien ne leur interdit d'adhérer à tel ou tel parti. Et c'est le FLN en ce qui les concerne», ajouteront-ils. D'autres ministres, considérés comme technocrates, porteront les couleurs du FLN. Depuis plusieurs mois, le FLN fait de la révision constitutionnelle sont cheval de bataille. Il insiste particulièrement pour que les ministres soient des politiques et non des technocrates et que le chef du gouvernement soit issu du parti majoritaire. Amar Saâdani le rappelle dans toutes ses interventions et déclarations à la presse, convaincu du retour en force de l'ex-parti unique sur la scène politique, après son redéploiement à travers les 48 wilayas du pays et la «réunification des rangs» des militants. A l'heure où nous mettons sous presse, aucune de ces informations n'a été infirmée ou confirmée. Amar Saâdani était attendu depuis de longues heures pour lire la liste des nouveaux membres du Comité central. Et l'attente dure. Aussi son maintien au poste de secrétaire général tardait à se confirmer bien que l'ensemble des congressistes ont tranché pour cette option. «C'est l'homme de la situation», disent-ils. Une autre information n'a pu être confirmée aussi. Celle de l'inclusion dans le nouveau statut du parti d'un article interdisant aux membres du Comité central de retirer leur confiance au secrétaire général durant toute la période entre les deux congrès, soit tout un quinquennat. Ce qui est officiel, c'est que les congressistes ont voté pour une répartition des quotas de membres de 54x3 et 66x2, issus, respectivement, des 54 mouhafadas «mères» et des 66 «nouvelles». Un autre quota est réservé aux organisations affiliées au parti (enfants de chahid, moudjahidine, Ugta, Unja..). Dans la «liste nationale» devant être établie par Saâdani, il est prévu un nombre considérable de jeunes, une quarantaine environ, en plus des ministres du gouvernement Sellal. K. M.