La crise financière mondiale semble persister et le plan de sauvetage mis au point par le cabinet Obama piétiner. Et, pendant ce temps, entreprises, banques et marchés cumulent les pertes. La semaine dernière, les marchés des actions et de l'immobilier ont flanché, affichant des pertes estimées à… 30 000 milliards de dollars. C'est le chiffre de trop, et c'est du jamais-vu de mémoire de financier. Ces courbes descendantes risquent d'entamer la crédibilité des marchés financiers ou ce qu'il en reste. Ce à quoi il faut veiller cependant, c'est de ne pas laisser cette crise s'étendre à la sphère de l'économie réelle. Est-ce possible ? C'est le souhait de tout le monde. Et la solution ? C'est l'affaire de tout le monde, également, le chacun pour soi conduirait tout droit dans le mur. Pays en voie de développement et pays industrialisés sont logés à la même enseigne ou presque, face à la crise. Du coup, ils sont contraints à regarder dans la même direction. Puissance économique montante, incontestable, la Chine veut que cette différenciation entre pays change, s'efface. Le pays a mis son poids dans la balance en réclamant une révision des règles du jeu internationales. Et tout le monde a besoin d'«innovation financière» pour mieux servir l'économie, disent les Chinois, un point de vue qu'ils ont défendu lors du forum de Davos. Le monde a, en fait, besoin d'une «plus grande régulation» pour assurer la stabilité financière. Et l'économie virtuelle doit être coordonnée avec l'économie réelle. La Chine est en en train de prendre une part active à différentes réunions sur cette crise. Elle fera partie de la prochaine rencontre sur la crise en question qui se teindra à Londres. Le chef de l'Etat français est de cet avis, la solution à la crise, tout le monde doit s'y atteler. Nicolas Sarkozy, en pointe dans le combat pour la «refondation» du système financier, estime que le G20 devrait déboucher sur du concret lors de la conférence de Londres. Chacun a parfaitement compris aujourd'hui qu'il n'était pas possible de se réunir uniquement pour parler. Des décisions seront prises. Un optimisme partagé par la Commission européenne. Il y a ainsi une sorte de consensus qui est de nature à permettre au sommet de Londres de parvenir à des décisions concrètes et importantes. Le président français croit en la volonté de Barack Obama de vouloir contribuer, et c'est de bonne foi, à juguler cette crise. A la différence de son prédécesseur ? Les Etats-Unis, sous la houlette de George W. Bush, avaient fixé les limites de l'exercice en estimant que le G20 devait aussi réaffirmer les principes de libre entreprise, de «libre-échange» et de «liberté des marchés». Une sorte de préalable à une solution ? Normal, le président américain ne pouvait remettre en question le capitalisme, le fondement de la doctrine libérale. Et les institutions financières internationales dans tout cela ? Le G20 veut qu'elles soient associées à la recherche d'une issue à la crise. Le Fonds monétaire international (FMI) semble devoir parer au plus urgent, devant les ramifications de la crise. Il essaye d'apporter assistance aux pays sérieusement touchés par la crise, à leur demande. Les craintes de contamination de l'économie réelle par la crise financière ne se limitent plus aux pays riches. Qui l'aurait cru ? Y. S.