Photo :Sahel Par Mekioussa Chekir «Que veulent ceux qui appellent au boycott ? A ceux-là nous disons qu'ils ne gêneront pas les élections et le seul objectif qu'ils pourront atteindre est celui de ternir l'image du pays», a déclaré hier le président du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, lors de son intervention à la réunion de coordination des partis de l'Alliance présidentielle. Organisée au siège du Front de libération nationale (FLN), qui en assure la présidence tournante, cette rencontre avait pour ordre du jour la signature d'une instruction portant modalités techniques de la campagne que compte mener l'Alliance au profit du candidat Bouteflika. Lequel candidat, a-t-on confirmé lors de cette rencontre, devra se prononcer personnellement sur ses intentions de se porter candidat à sa propre succession. Et si les partis de l'Alliance se démènent tant en faveur de cette candidature, ce n'est pas par peur de l'abstention mais parce qu'il faut bien «mouiller le maillot» avant de se lancer dans la bataille électorale, a tenu à préciser le chef du RND et néanmoins Premier ministre. S'agissant du programme de cette campagne à l'actif de l'Alliance, le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, précisera qu'il s'agira d'assurer l'organisation des meetings populaires au niveau des wilayas et des sièges des daïras, lesquels seront assurés par le candidat lui-même pour les premières circonscriptions et par les chefs des partis de l'Alliance et des organisations ayant soutenu la candidature de Bouteflika pour les autres. Et de préciser que le 18 février sera achevée l'opération de collecte des signatures avant que celles-ci ne soient remises deux jours plus tard à la direction nationale de campagne pour que, enfin, soit respecté le délai, le 23 février, de dépôt arrêté par le Conseil constitutionnel. Une fois que le candidat Bouteflika aura fait connaître son programme et son discours politique, cette feuille de route sera complétée, a tenu à préciser Abdelaziz Belkhadem, dans son intervention inaugurale. Interrogé sur le taux de participation attendu à la prochaine élection, il a déclaré, lors d'une conférence de presse animée en marge de cette rencontre, que son parti tablait sur un taux de 65%. Quant l'abstention, il estimera qu'elle est nourrie uniquement par ceux qui évoquent et distillent cette menace. «Il n'y a pas de très grands risques que la future présidentielle connaisse un taux de participation inférieure à celui des précédentes. Ceux qui veulent appeler au boycott sont libres de le faire mais qu'ils ne comptabilisent pas toutes les personnes qui n'iront pas voter comme ayant répondu à leur appel», a-t-il averti. Quant à savoir si le dossier de candidature de Bouteflika portera le certificat médical attestant sa bonne santé, Belkhadem dira : «Le meilleur certificat de santé de Bouteflika, c'est sa présence demain pour annoncer sa candidature.» Et d'ajouter que ce dernier, comme tout être humain, n'est pas à l'abri d'une quelconque maladie mais ne souffre actuellement d'aucune qui soit «invalidante».