La commissaire du festival indiquera que l'un des objectifs sur le long terme du festival est la création d'un musée dédié à la BD algérienne, qui sera le premier du genre dans le monde arabe Le coup d'envoi de la 9e édition du Festival international de la bande dessinée d'Alger (Fibda-2016) a été donné mardi dernier à Alger, avec la participation d'une quarantaine de pays ainsi que neuf maisons d'édition algériennes spécialisées dans la BD. Ce 9e Fibda, classé premier festival de la bande dessinée en Afrique et dans l'ensemble des pays arabes, est dédié au bédéiste Rachid Aït Kaci, connu sous le nom de «Kaci», disparu en mai dernier rapporte l'APS. Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a inauguré officiellement cette édition en présence de plusieurs invités, comme les ambassadeurs d'Italie et du Mexique, ainsi que la commissaire du festival, Dalila Nedjem. Il a fait le tour des stands représentant chacun des pays participant, dont le Mexique qui signe sa première participation au Fibda. «Le Fibda existera encore dans le futur et continuera à être subventionné. Il y a très peu de festivals qui sont dédiés à la BD, et, à ma connaissance, celui d'Alger est le seul dans le monde arabe. Sa renommée est désormais internationale», dira le ministre. «Même s'il y a eu des restrictions budgétaires, nous continuerons à le soutenir, et le fait d'être présents aujourd'hui témoigne de notre soutien», ajoutera-t-il. Concernant l'entrée désormais payante au Fibda (50 DA pour les enfants de moins de 12 ans et 100 DA pour les adultes), M. Mihoubi dira que «tous les espaces culturels sont payants. L'entrée dans les stades et dans les cinémas est payante, il devrait en être de même pour ce genre de festivals […]. Ce prix est symbolique, le but de cette démarche est que le public respecte cet art et les efforts fournis par les artistes». «Nous voudrions que ce festival soit une inspiration et un moyen pour les jeunes auteurs de développer leur talent et leur art», dira pour sa part Mme Nedjem. La commissaire du festival ajoutera que les objectifs sur le long terme du festival sont la création d'un musée dédié à la BD algérienne, qui sera le premier du genre dans le monde arabe. Avec pour slogan «La 9e bulle pour le 9e art», le Fibda-2016 a réservé son plus grand stand à l'Italie, pays invité d'honneur, qui présente l'exposition «Fumetti pour tout le monde». Les travaux des jeunes bédéistes, lauréats des précédentes éditions, sont mis à l'honneur à travers les expositions «Manga DZ», «Constantine 1836», «Le triangle Cuba-Bruxelles-Alger» et «Les nouvelles couleurs de l'Afrique». Le collectif Fabrique à lecteurs, une nouveauté de ce festival, devra donner, au cours de ce Fibda, des «lectures dessinées», une présentation d'extraits d'œuvres algériennes et étrangères, illustrées en temps réel par des plasticiens et dessinateurs de BD. Des tables rondes, des rencontres entre bédéistes, des concerts, des projections de films d'animation, des concours de dessin ainsi que plusieurs ateliers d'initiation et de formation, payants pour cette 9e édition, sont également prévus. Le 9e Fibda qui se poursuit jusqu'au samedi 8 octobre à l'Esplanade de l'Office Riadh El Feth, organise, également des animations dans des écoles publiques et hôpitaux d'Alger. Lors de la cérémonie d'ouverture, cinq jeunes auteurs de mangas et de BD, ont été honorés. Le Grand prix d'honneur a été décerné au dessinateur de presse L'Andalou, le Grand prix de la reconnaissance au journaliste et éditeur Salim Brahimi, le Prix de la reconnaissance à Fella Matoudi, et le Prix du Patrimoine a été attribué aux deux bédéistes Riad Aït Hamou et Sidali Oudjiane. S. B./APS