Les forces irakiennes tentent de poursuivre leur avancée pour reprendre Mossoul au groupe Daech, malgré une attaque surprise des extrémistes contre la ville de Kirkouk, située à environ 170 km, qui a obligé l'armée à envoyer des renforts. Les forces irakiennes tentent de poursuivre leur avancée pour reprendre Mossoul au groupe Daech, malgré une attaque surprise des extrémistes contre la ville de Kirkouk, située à environ 170 km, qui a obligé l'armée à envoyer des renforts. Acculé dans son bastion de Mossoul (Nord), qui est visé depuis lundi par une vaste offensive des forces irakiennes et de la coalition internationale, Daech a montré par ses attaques surprises à Kirkouk sa capacité à frapper hors des zones qu'il tient. En incendiant une usine de soufre, il a également compliqué la progression des forces irakiennes vers Mossoul. Le différend entre Baghdad et Ankara sur la participation de troupes turques à la bataille de Mossoul accentue la pression. Ankara voudrait absolument participer à la bataille pour des raisons stratégiques. Le Premier ministre irakien s'y est dit toujours opposé. Baghdad a envoyé des renforts pour éliminer les combattants de Daech encore présents. Les équipes scientifiques tentent de débusquer les derniers explosifs peut-être cachés sous les vêtements corps gisant au sol. «Les forces de sécurité contrôlent la situation maintenant, mais il reste des poches de résistance dans des quartiers du sud et de l'est de Kirkouk», a indiqué un responsable militaire irakien. Au sud de Mossoul, un incendie dans une usine de soufre a engendré des fumées toxiques qui ont tué deux civils. L'incendie a pu être éteint samedi, ont précisé les forces irakiennes. Au moins 500 personnes se plaignant de troubles respiratoires ont été soignées à l'hôpital de Qayyarah, base militaire située au sud du lieu de l'incendie. Un général irakien a admis que ces fumées avaient un impact sur «la progression prévue» des opérations militaires vers Mossoul. Le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, dont le pays dirige la coalition appuyant les forces irakiennes, a effectué une visite surprise samedi à Baghdad pour discuter de la bataille de Mossoul, ville que Daech contrôle depuis juin 2014. La Russie a accusé la coalition internationale de «crimes de guerre» dans ses frappes en Irak après la mort de quinze femmes dans un raid aérien vendredi à 50 kilomètres de Kirkouk. Samedi, les forces fédérales ont avancé à Qaraqosh. La prise totale de cette ville, qui était peuplée de chrétiens avant l'arrivée de Daech, permettrait de s'approcher de la périphérie est de Mossoul. Deux journalistes irakiens ont été tués depuis vendredi, l'un sur le front de Mossoul, l'autre à Kirkouk par un tir de Daech. Avec 3 000 à 4 500 djihadistes dans Mossoul face à des dizaines de milliers de soldats irakiens et de peshmergas kurdes, la bataille paraît déséquilibrée, mais quand les forces de sécurité seront aux portes de la ville, il leur faudra probablement engager une longue guérilla urbaine dans une ville d'environ 1,5 million d'habitants. R. I.