Afin d'expliquer la teneur des nouveaux statuts particuliers de l'enseignant-chercheur, de l'enseignant-chercheur hospitalo-universitaire et du chercheur permanent, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Haraoubia, a animé hier une conférence de presse au siège de son département situé à Ben Aknoun. Le conférencier a d'emblée défendu le principe de l'éméritat pour ces trois catégories. Il a déclaré que «les statuts particuliers viennent en application de l'ordonnance 03/06 du 15 juillet 2006 portant statut général de la fonction publique. Ils représentent une première étape dans l'exécution de la stratégie du secteur en matière de valorisation de ses ressources humaines, en général, et de l'encadrement pédagogique et scientifique, en particulier». Pour la mise en application de ces nouvelles dispositions, le premier responsable du secteur promet la création d'un organe national chargé d'évaluer la performance des établissements de formation et d'enseignement supérieurs. A ce sujet, un titre d'excellence sera institué par le ministère. L'objectif recherché à travers l'introduction de ce titre est «d'étoffer les perspectives d'évolution dans la carrière par le biais d'un titre d'excellence et de couronnement de la carrière d'enseignant, d'enseignant-chercheur hospitalo-universitaire et de chercheur permanent». Pour Haraoubia, le texte se caractérise par l'adaptation de la nomenclature des corps grades aux standards internationaux et aux nouveaux besoins en encadrement induits par la réforme. D'autre part, le texte en question est une récompense de l'effort et de la subordination de l'avancement dans la carrière d'enseignant ou de chercheur à sa production scientifique et pédagogique. Le ministre a annoncé, par ailleurs, l'introduction de mesures permettant de valoriser les efforts supplémentaires de tout enseignant, aussi bien en matière d'activités de recherche scientifique qu'en encadrement de la formation doctorale dans le cadre d'un cahier des charges individuel. Par catégorie, le ministre a souligné «le renforcement de la nomenclature des corps des grades A et B pour les maîtres assistants et les maîtres de conférence, en plus du grade de professeur émérite», pour ce qui concerne les enseignants-chercheurs. Le conférencier ajoute, pour ce qui est des enseignants hospitalo-universitaires «la consécration des postes supérieurs de chef de service et de chef d'unité hospitalo-universitaire avec valorisation de leur classification dans le cadre du nouveau système relatif à la bonification indiciaire des postes supérieurs». A propos de l'exécution du programme national de recherche, le ministre annonce le chiffre de 28 000 enseignants-chercheurs et 4 500 chercheurs permanents pour l'année 2012. Un budget de 100 milliards de dinars est consacré, pour rappel, à la recherche scientifique. Notons par ailleurs que les assises nationales de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique sont programmées pour les 19 et 20 mai en cours. Le rendez-vous regroupera, souligne le ministre, les acteurs du secteur et les partenaires de l'environnement socio-économique impliqués dans la formation supérieure. A. Y. «Oui à l'ouverture de l'enseignement supérieur à l'initiative privée… » «Les nouvelles dispositions de loi visent à assurer l'encadrement juridique efficace pour la création d'établissements privés de formation supérieure et d'en fixer les modalités de fonctionnement, et ce conformément à un cahier des charges préétabli déterminant les conditions pédagogique et scientifique et protégeant les intérêts et droits des citoyens», a déclaré hier le ministre. Ce dernier ajoute que «la loi stipule qu'il ne peut, sous aucun motif, être procédé à la privatisation des établissements publics». Tout en déclarant exiger le minimum de garanties, il a révélé qu'aucune demande n'a été formulée jusqu'à présent. A. Y.