Afin d'encourager la création d'emplois, par le biais, notamment, des PME, les pouvoirs publics ont, depuis quelques années, adopté une politique intégrant plusieurs acteurs pouvant, au finish, contribuer au développement de ce secteur. En effet, le gouvernement a inscrit dans son agenda une panoplie de mesures incluant divers organismes tels que les banques, l'ANSEJ, la CNAC et l'ANGEM. La volonté de l'Etat de mettre fin au problème de chômage, et parallèlement d'avoir une économie solide (se basant, notamment, sur les PME), est réitérée à chaque occasion. La dernière en date est la loi de finances complémentaire 2009. En effet, la LFC 2009 comporte un allégement de la fiscalité en faveur, notamment, de la création d'emplois, de l'encouragement des PME et du développement des secteurs de l'agriculture et du tourisme. La mise en place de cette loi entre dans le sillage du programme annoncé par le président de la République, au début de cette année, visant, notamment, à favoriser la création d'emplois et encourager l'investissement dans les PME, particulièrement dans ces secteurs. Il est utile de rappeler, dans ce sillage, que ladite loi prévoit, notamment, la prorogation pour deux années supplémentaires de la période d'exonération de l'impôt sur le revenu global (IRG) et de la taxe sur l'activité professionnelle (TAP) au profit des jeunes promoteurs qui s'engagent à créer cinq postes d'emplois permanents. Il est prévu, également, une extension de trois à cinq années de la période d'exonération d'impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) en faveur des investisseurs qui créent cent emplois permanents dès le lancement de leur projet. La reconduction au-delà du 31 décembre prochain du dispositif d'avantages en faveur des chômeurs promoteurs (âgés de 35 à 50 ans) et la réduction complémentaire des charges patronales avec prise en charge par le budget de l'Etat du différentiel additionnel, sont, entre autres, les mesures prises dans le cadre de cette loi. Création de fonds d'investissement et de garantie comme instruments de garantie Pour ce qui est des mesures de soutien aux PME, l'Exécutif a, de prime abord, opté pour la création d'un fonds d'investissement dans chaque wilaya. Ce dernier est chargé de participer au capital social des PME créées par les jeunes entrepreneurs, sachant que la dotation globale des 48 fonds est de 48 milliards de dinars. Secundo : ce texte prévoit aussi l'assimilation à une garantie de l'Etat, de la garantie accordée par le Fonds de garantie des crédits aux PME, aux banques et aux établissements financiers pour couvrir les crédits d'investissement qu'ils accordent à ce type d'entreprise. S'appuyant sur le contenu de la loi de finances complémentaire 2009, le gouvernement compte créer 200 000 petites et moyennes entreprises (PME), engendrant, selon les prévisions du ministère de l'Emploi et de la Sécurité sociale, 3 395 000 postes d'emploi sur le prochain quinquennat (2010-2014). Les prévisions de la tutelle reposent sur des secteurs jugés en mesure de générer les postes d'emploi recherchés : agriculture, agroalimentaire, industrie, bâtiment, travaux publics et services. Sans aucun doute, l'observateur assidu de la scène économique va se rendre compte aisément que les pouvoirs publics ont établi différentes réformes pour promouvoir la création des PME. Il s'agit, entre autres, de la mise en place de mécanismes de lutte contre le chômage (ANSEJ, CNAC, microcrédit, 100 locaux par commune...). Ayant un grand rôle à jouer dans cette démarche, les banques ont été «épaulées» par la création du Fonds de garantie des crédits, concernant les dispositifs de soutien à l'emploi, et ce, pour parer aux éventuelles situations de défaut de remboursement par ces jeunes futurs entrepreneurs. Et, là aussi, il faut souligner la volonté de l'Etat d'aller au bout de sa politique. Celle consistant à lancer un nouveau programme de développement mobilisant d'importantes ressources. «L'Etat continuera à mobiliser des moyens conséquents pour permettre aux jeunes, cette force vive de la nation, d'apporter leur génie et leur créativité pour bâtir l'Algérie moderne», a indiqué le chef de l'Etat dans l'un de ses discours. Les ex-détenus concernés par le programme de l'ANGEM La politique tous azimuts des pouvoirs publics visant la promotion de l'emploi concerne, également, les ex-détenus. Ces derniers, comme tout le monde le sait, trouvent d'énormes difficultés à s'insérer dans la société. Car celle-ci n'offre pas un environnement favorable. S'il est vrai que cette frange de société a commis plusieurs délits et fautes, portant dans la plupart des cas de graves préjudices à la société, il n'en demeure pas moins qu'ils ont tout le droit, tel qu'indiqué par les lois de la République, d'avoir un emploi, une fois la peine purgée. C'est dans ce sillage que les pouvoirs publics comptent, n'en déplaise à certains, leur offrir des mécanismes pouvant les réintégrer normalement dans la société. L'accord de coopération signé le 28 juillet 2008 entre l'administration générale des prisons et la réinsertion sociale des détenus relevant du ministère de la Justice et de la Réforme pénitentiaire et l'ANGEM, en est la preuve la plus tangible. Cette convention définit les domaines de coopération entre les deux partenaires qui doivent «déployer des efforts soutenus pour aider les détenus à se réinsérer socialement en les accompagnant à l'occasion et durant la réalisation de leurs projets». Sur le plan pratique, l'opération est menée localement et de concert par l'antenne de l'ANGEM, le juge de l'application des peines et le responsable des services extérieurs de réinsertion relevant de l'administration pénitentiaire, par le biais de campagnes d'information et de sensibilisation dans les établissements pénitentiaires auprès des détenus titulaires de diplômes professionnels et ceux qui possèdent des capacités créatives dans des métiers, dans le but de les informer sur les prestations offertes par l'ANGEM, notamment les conditions d'obtention d'un microcrédit. S. B.