De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi «La seconde étape du plan relatif à la modernisation de la ville de Constantine est passée à la vitesse supérieure dès lors que l'on a procédé à la préparation des cahiers des charges inhérents à cette opération», devait confier l'experte architecte et urbaniste Mme Sahraoui, chargée du projet au terme d'un conclave. De fait de la modernisation de la ville de Constantine, qui a fait l'objet les 30 et 31 octobre dernier d'un second workshop international, en prolongement du premier du genre qui a eu lieu en janvier dernier au palais de la Culture Malek Haddad, a tracé les contours de cette mutation en mettant en place des orientations pour le moins concrètes. Des experts urbanistes étrangers venus d'Italie, de France et de Grande-Bretagne, en plus des ingénieurs algériens, ont débattu avec le chef de l'exécutif les différentes phases par lesquelles le schéma de modernisation devrait passer. Les émérites ont soutenu, de prime abord, voire exigé, à ce que «le management» de projet soit omniprésent et ce pour «sauvegarder la cohérence des actions menées dans les différentes zones de la future agglomération, dans le respect des objectifs de développement durable. Des instruments institutionnels et opérationnels ont été élaborés ainsi que les cahiers de charges définissant les programmes et les conditions générales de l'aménagement des différentes parties de la ville». Par ailleurs, les aspects qualitatifs résumés en «une forte identité de la ville» avec une prise en compte «des valeurs patrimoniales, matérielles et immatérielles» sont hautement recommandées par les experts insistant en outre à l'élaboration d'offices et d'une agence de gestion du projet, assorti des cahiers des charges spécifiques au chantier engagé pour un meilleur suivi. Les orientations prônées en commun décident en outre l'attribution à la métropole «une forme polycentrique, interconnectée par des transports de masse du type tramway, dont la première ligne a été amorcée ; chacun de ses pôles ou éléments centraux aura une fonction dominante dont les commerces et l'industrie». La chargée du volet, Mme Sahraoui, a présenté le dossier relatif au contexte. Pour sa part, l'expert Sidi Boumediene mettra en relief les «outils et mécanismes» prépondérants à la réussite de cette perspective à long terme. Quant au professeur Hafiane, il détaillera les concepts des cahiers des charges susmentionnés. Ainsi, en plus de l'axe d'urbanité qui définissait au départ la modernisation en métropole la ville de Constantine, allant de la place la Brèche via l'Esplanade Kerkeri vers le site du Bardo, on prévoit des «périmètres d'extension dans la vallée du Rhumel en aval de la ville, à partir de B'kira vers le Hamma, puis en remontant vers la route de Sétif [quartier Boussof], fera l'objet des développements appropriés dans le cadre du plan de modernisation, tout comme les quartiers situés dans la partie est de la ville et ses extensions».