Il ne fait pas de doute que la crise du logement dans les pays arabes a atteint des seuils intolérables à telle enseigne que de nombreux pans vivent dans une promiscuité indescriptible. Cet état de fait ne peut, bien évidemment, qu'influer sur l'évolution de l'individu, d'où des répercussions négatives indéniables sur le plan socioéconomique. En dépit de la mise en place, depuis bien des années, de nombreuses politiques et stratégies visant à atténuer du problème du logement dans les pays arabes, force est de constater que les choses n'ont pas évolué dans le sens voulu par tout un chacun. Parfois, on a même l'impression que la situation se complique d'avantage. Devant ce marasme, nombreux sont ceux qui estiment que l'Etat ne peut pas à lui seul prendre en charge cet épineux problème d'autant qu'il a «bien d'autres chats à fouetter». Ils préconisent, comme c'est le cas pour de nombreux autres secteurs, de lui associer le privé afin de rendre plus accessible le logement, notamment celui de type social. A l'heure de la mondialisation, des libertés d'initiative et de l'octroi d'une plus grande marge de manœuvre aux opérateurs privés, cette vision s'impose plus que jamais. L'implication du secteur privé dans les efforts de construction de logements sera d'ailleurs le thème de la 26e session du Conseil des ministres arabes de l'Habitat lequel s'articulera autour du partenariat entre les secteurs public et privé en vue d'assurer un logement social aux citoyens. La rencontre en question dont l'Algérie assurera la présidence se tiendra les 23 et 24 décembre au Caire. Outre ce volet, cette session des ministres arabes débattra de plusieurs autres points. Ces derniers ont trait à l'examen des résolutions ayant sanctionné les travaux de la commission des codes arabes unifiés de construction, le suivi de la préparation des conférences scientifiques du Conseil des ministres arabes de l'Habitat, ainsi que la célébration de la journée arabe de l'habitat. En guise de nouveautés, il y a lieu de signaler que l'Algérie a été choisie pour abriter le centre arabe de prévention contre les séismes. Le fait que 70% du nord de notre pays soit à risque sismique explique, en grande partie, cette décision. D'autre part, cette 26e session permettra aux ministres arabes de l'Habitat d'évaluer l'échange d'informations entre les pays arabes sur les projets d'un habitat au moindre coût. Lors d'une réunion du bureau exécutif du Conseil des ministres arabes de l'Habitat, en novembre dernier, l'Algérie, par le biais de son ministre, M. Noureddine Moussa, avait présenté une proposition portant unification du code arabe d'isolation. B. L.