N'a pas le Tamiflu qui veut. La confusion règne dans l'esprit des citoyens quant à la prescription de ce traitement contre la grippe A(H1N1). La procédure n'est vraisemblablement pas la même, qu'il s'agisse des médecins ou des malades. Certains patients qui se présentent au niveau des hôpitaux obtiennent ce médicament alors que d'autres sont priés de se contenter des antalgiques, au mieux des antibiotiques dans le cas d'une pharyngite ou d'une angine. Doit-on le recommander à tous ceux qui présentent les symptômes de la grippe ? N'y a-t-il aucun risque ? Il semblerait que si, compte tenu des réticences des médecins qui préfèrent s'en abstenir. Le personnel médical ne donne pas l'impression d'avoir été préparé à faire face à un tel assaut de la part de citoyens atterrés au moindre signe, fut-il trompeur. La clarté ne caractérise pas non plus le vaccin, qui demeure sous le coude dans les laboratoires, pour un contrôle qui dure depuis deux semaines. Pratiquement depuis son importation par l'Institut Pasteur. Il n'est pas étonnant dans ce cas que la campagne de vaccination n'ait pas encore démarré et qu'aucune date n'ait été encore fixée dans ce sens. Le flou entoure encore cette opération qui reste au stade de l'intention. Les autorités sanitaires paraissent dépassées et n'ont aucune stratégie de lutte contre cette pandémie ou, du moins, il leur manque la maîtrise de cette question. Ce qui exacerbe la cacophonie qui règne dans ce domaine et accentue la peur des citoyens. Aucune échéance ne pourra en tout cas être fixée avant la délivrance d'un certificat de conformité. Devançant cette procédure, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière tente de rassurer en avançant d'ores et déjà que le vaccin importé ne comporte aucun risque. Mais si l'on se réfère aux déclarations faites par les spécialistes à travers le monde, celui-ci (le vaccin) provoque des effets secondaires. Ce qui explique toutes les appréhensions, notamment celle des citoyens qui, après une longue attente, développent une réticence. La tendance générale n'est plus à l'immunisation par ce produit, alors qu'on constatait auparavant une crainte quant à une exclusion de la future campagne. Ce n'est pas non plus l'unanimité parmi le personnel médical, puisque certains expriment déjà leur refus de se faire vacciner. Toujours est-il que c'est le seul vaccin, acquis auprès de GSK, qui a été recommandé par l'Organisation mondiale de la santé. R. M.