Le Groupe industriel de papier et de la cellulose (Gipec) a besoin d'«un investissement très lourd» pour mettre à niveau ses installations et renouveler ses équipements qui datent de plus de 20 ans. Le responsable des exportations du groupe Gipec, M. Azzedine Hannache, rencontré en marge de la 20ème édition de la Foire de la production algérienne, a insisté sur ce point qui semble à ses yeux la seule voie de salut pour le groupe. Il dira au même titre que «l'Etat doit s'investir dans cette industrie» stratégique. Pour mieux étayer ses propos, M. Azzedine Hannache affirme que la vétusté des équipements et du matériel cause d'énormes difficultés à cette entreprise qui englobe 7 filiales et emploie 1 400 travailleurs. «Les équipements de Gipec n'ont pas été renouvelés depuis une vingtaine d'années. Aujourd'hui, les besoins du groupe en investissements sont énormes et ses capacités financières ne peuvent pas faire face à un tel défi», a tenu à dire le responsable. Pour lui, en plus de satisfaire à la demande nationale, le groupe aspire à augmenter les quantités exportées. Cependant, malgré cette situation, nous confie la même source, le groupe arrive à se partager les parts du marché avec ses concurrents privés qui sont nettement plus développés côté machines et équipements. Ainsi, pour l'année dernière, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 3,5 milliards de dinars et a pu concrétiser plusieurs opérations d'exportation notamment vers l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et la Tunisie. Le groupe a exporté notamment du déchet de papier et du papier d'emballage en «petites quantités», selon la même source. M. Hannache estime par ailleurs que les besoins de cette industrie en Algérie sont d'environ 500 000 tonnes par an, d'où un appui de la part des pouvoirs publics, a-t-il préconisé, pour soutenir ce groupe qui ambitionne d'augmenter ses capacités productives. Gipec accapare actuellement 30% des parts sur le marché du papier-ciment et 20% des parts pour la petites sacherie. Notre interlocuteur ne cache pas outre mesure que des potentialités énormes existent en Algérie étant donné que le papier, celui de l'emballage particulièrement, est utilisé dans tous les secteurs. D'ailleurs, en évoquant cette question, le responsable des exportations du groupe Gipec a parlé d'un phénomène dangereux pour la santé du citoyen, à savoir l'utilisation du papier recyclé pour les sacs alimentaires. Selon notre locuteur, le marché algérien est inondé par ces produits qui nuisent énormément à la santé publique. Il cite, à titre d'exemple, les sacs pour croissant, les sacs pour poulet, etc. «Ce genre de produit, fabriqué à base de papier non alimentaire doit être retiré du marché», nous affirme-t-il. Selon ses dires, ces produits sont «non seulement impropre à l'usage mais ils exercent aussi une concurrence déloyale dans le marché». Pour rappel, Gipec, dont le capital s'élève à plus de 7 milliards de dinars, est né comme groupement en 1998 après la fusion de CELPAP et NEPAC, des entités qui existaient depuis plus de trois décennies. S. B.