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Culture du recrutement à l'algérienne
La lutte contre le chômage n'est pas seulement une affaire économique
Publié dans La Tribune le 30 - 01 - 2010

La création d'emplois est devenue un argument majeur pour garantir la stabilité sociale dans les économies modernes. Pour impulser une vraie dynamique de recrutement, l'Etat ne cesse de proposer des solutions censées décrisper les employeurs et donner une petite flamme d'espoir aux demandeurs d'emploi. Il reste que, pour atteindre les objectifs tracés, il ne suffit pas seulement de proposer des solutions économiques. Il y a tout un processus culturel et des «mauvaises» habitudes à prendre en considération. La loi du marché, l'offre et la demande, a investi le domaine du recrutement exactement comme s'il s'agissait de marchandises. La rareté des postes réels, stables et permanents a fait que les mêmes pratiques qui gangrènent les secteurs économiques ont investi le monde du travail. Les postes de responsable des ressources humaines sont devenus, pour un grand nombre, stratégiques. Il y a à boire et à manger pour ceux qui les occupent. A partir du moment où le recrutement ne se base pas réellement, dans beaucoup de cas, sur des critères sains tels que les capacités des candidats, et devant la demande sans cesse croissante, les recruteurs s'érigent en nababs se composant un véritable clan à l'intérieur de l'entreprise. Cela est particulièrement vrai dans les institutions et entreprises étatiques. Il n'est pas rare, en effet, de voir plusieurs membres d'une même famille ou d'une région donnée monopoliser l'institution. Le ministère ou l'entreprise publique devient ainsi une affaire de famille. Il suffirait à la fonction publique de faire une petite enquête sommaire pour confirmer cette donne. Mais cela est un secret de Polichinelle qui ne choque personne. Car le problème est plus culturel qu'autre chose. Les valeurs sociales du peuple algérien sont dominées par les rapports familiaux. Favoriser son cousin est presque un devoir plus important que le salut de l'entreprise. Il y va de la cohésion familiale. On ne peut pas, en tant que responsable, refuser à un grand-oncle d'incorporer son fils ou neveu. Ce serait lui faire affront. Donc, on se démène pour trouver un poste sur mesure au protégé de la famille. Cette donnée sociale ne se voit pas seulement au niveau du secteur public. Dans le privé, le même constat peut être fait. D'ailleurs, l'écrasante majorité des petites et moyennes entreprises sont constituées par les membres d'une même famille. Rares sont celles qui ont réellement une politique de recrutement. «Si tu n'as pas un cousin bien placé dans une entreprise, ou un parent propriétaire d'une usine, tu n'es pas près d'avoir un poste de travail stable. J'ai un CAPA en droit. J'ai déposé mon dossier auprès de l'Anem depuis près de deux ans. J'ai passé tous les concours possibles et imaginables. Rien à faire. Aujourd'hui, je travaille comme vendeur dans une boutique de vêtements pour femmes. Je touche 6 000 DA par mois. Je n'ai pas d'autre choix», témoigne Taha, 28 ans. Avec un niveau de bac + 5 en droit, il ne trouve même pas un poste de stagiaire dans un bureau d'avocats. «Généralement, ces postes de stagiaires sont soit monnayés, soit réservés à la gente féminine. Un jeune homme comme moi n'a pas beaucoup de chances d'y accéder», poursuit-il. «J'achète trois journaux par jour en langues arabe et française pour consulter les offres d'emploi. Sur celles-ci, les entreprises en demandent trop. D'un côté, elles limitent l'âge à 35 ans, demandent des qualifications importantes et exigent une expérience qui dépasse les 5 ans, avec en prime le désengagement du service national. Alors, pour moi, titulaire d'une licence en commerce international, d'un diplôme en ressources humaines et d'un autre en contrôle qualité, sans expérience et sursitaire (pour le service national), rien n'est proposé», regrette Bicher, 29 ans. Sur les nouvelles formules proposées par l'Etat comme le contrat de pré-emploi et les aides à la
création d'entreprise, les deux jeunes restent perplexes. «Maintenant on a assez de recul pour voir que ces offres ne garantissent pas la stabilité de l'emploi. Beaucoup de nos connaissances ont tenté le coup, rares en sont satisfaites. Au bout de deux ou trois ans d'efforts, ils se retrouvent à la case départ», argumente Taha qui ne veut pas une nouvelle frustration. «A 28 ans, j'ai besoin de stabilité et non d'illusions», conclut-il.
S. A.


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