De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine Chaque maladie a sa propre nature et sa durée de traitement. Certaines d'entre elles restent difficiles à guérir malgré le développement de la recherche dans le domaine de la médecine. Les campagnes de sensibilisation n'arrivent pas à jouer convenablement leur rôle dans la prévention contre certaines maladies dites dangereuses telles que le cancer qui ne cesse de faire des décès partout dans le monde et rend la vie difficile à de nombreuses personnes à cause de la piètre qualité de la prise en charge médicale. L'Algérie, elle aussi concernée par cette maladie, éprouve toujours des difficultés dans la lutte contre cette maladie du fait du nombre réduit de structures spécialisées et du manque de personnel de haut niveau. Les efforts engagés ces derniers temps pour améliorer la prise en charge et l'accès aux soins à travers la réalisation de nouveaux établissements spécialisés répartis sur le territoire national apportera sûrement un plus. Mais cela restera encore insuffisant vu l'augmentation du nombre de cancéreux. Le constat actuel incite à dire qu'un cancéreux souffre énormément à cause de l'absence de structures de soins spécialisés proche de son domicile. Au niveau de la wilaya de Aïn Defla, les cancéreux sont obligés de se déplacer vers les hôpitaux de Blida ou Alger pour consulter et accéder à la radiothérapie. A cause de cette situation, il ne passe pas un jour sans qu'on parle de la disparition d'une personne à cause d'une forme de cancer. De nombreux médecins disent que cette wilaya se classe sûrement en première position par rapport au nombre de personnes atteintes de cette dangereuse maladie. Le lancement d'une étude spécialisée sur cette région permettra, d'après eux, de trouver des indices ou des pistes pouvant connaître les causes de cette maladie. Les premières suppositions, non encore confirmées, disent que la qualité d'eau potable a un effet sur la population d'autant que des villes sont alimentées à partir de forages localisés dans des plaines servant à l'agriculture où les pesticides, utilisés abusivement pour fertiliser les terres, s'infiltrent rapidement dans les nappes d'eaux souterraines. La pollution atmosphérique due à l'utilisation d'incinérateurs qui ne répondent pas aux normes, et aux fumées toxiques que dégagent les différents moyens de transport à l'intérieur des tissus urbains aggravent la situation en causant certains types de cancers. Certains médecins disent que le tabac, l'alcool et la nutrition sont aussi à l'origine de l'apparition de cette maladie et qu'une alimentation équilibrée et diversifiée privilégiant l'apport de facteurs protecteurs et limitant la consommation de boissons alcoolisées, associée à la pratique d'une activité une physique, peut réduire le nombre de nouveaux cas de cancer. Dans ce même cadre, certains spécialistes incitent à limiter les activités sédentaires (ordinateur, télévision et autres) et à pratiquer pendant au moins 5 jours par semaine 30 minutes d'activité physique, de marche rapide ou de jogging durant 3 jours par semaine pendant 20 minutes. Si cela concerne l'adulte, les enfants et les adolescents doivent pratiquer au minimum 60 minutes par jour d'activité physique sous forme de jeux ou autres. S'agissant de la nutrition, des spécialistes conseillent de prendre chaque jour au moins 5 fruits et légumes variés sous différentes formes et ce, pour atteindre une consommation minimum de 400 g par jour. Ils signalent aussi l'importance de la consommation des aliments contenant des fibres et notent que trop de viande rouge a un effet négatif sur la santé. Dans ce cadre, ces mêmes spécialistes disent qu'il faut alterner avec de la viande blanche, du poisson et des œufs pour avoir un apport en protéines. La limitation de la consommation de charcuterie et de sel ainsi que le maintien d'un poids ordinaire sont très importants pour se protéger contre les différentes formes de cancer. En somme, en l'absence d'un programme de lutte qui prenne en compte le volet sensibilisation pour la prévention, de nombreuses personnes n'assimilent pas encore que pratiquer une activité physique est très bon pour la santé. En attendant la réalisation d'hôpitaux spécialisés dans le traitement des cancéreux à travers de nombreuses wilayas du pays, les citoyens atteints de cette maladie et leurs proches continuent de souffrir en silence. Certains d'entre eux n'ont même pas les moyens financiers pour assurer leur déplacement vers les hôpitaux d'Alger et de Blida, des hôpitaux déjà saturés et qui ne peuvent fonctionner convenablement et s'occuper du nombre croissant de malades. D'autres personnes atteintes de cette maladie préfèrent, à cause de cette situation, rester chez elles puisque convaincues qu'elles n'ont plus à vivre longtemps.