Les maladies cardio-vasculaires représentent la première cause de décès chez l'adulte en Algérie. C'est ce qu'a révélé le docteur Soraya Belamri à l'occasion de l'ouverture des Journées d'information sur les déclarations des causes médicales de décès organisées hier à l'Institut national de la santé publique (INSP). Selon elle, «les maladies cardiovasculaires viennent en tête des causes médicales de décès suivies par les tumeurs». Ainsi, dit-elle, «sur environ 14 000 décès enregistrés en 2008, 19,7% des décès ont été causés par des maladies cardiovasculaires en 2008 contre 8,1% causés par des tumeurs cancéreuses». D'autre part, les affections de la période périnéale ont concerné 17,2% des décès. Par ailleurs, souligne-t-on, 24,5% des décès sont survenus pour des causes inconnues. 56% de décès déclarés chez les hommes contre 44% chez les femmes. Les déclarations médicales des décès sont de l'ordre de 50% dans certaines wilayas comme Béchar, Bouira, Tiaret, Alger, Sidi Bel Abbès, Constantine, Ouargla, Illizi, Naama, et Ghardaïa. La wilaya d'Alger est en tête des wilayas ayant enregistré un taux élevé de déclarations de décès avec 80% suivie par Béchar 68%, Naama 64%, Ouargla 58% et Tiaret 55%. L'intervenante a insisté sur l'importance à enregistrer les causes médicales des décès afin de mieux prévenir les facteurs de risque et d'agir pour réduire le taux de mortalité. Elle a souligné que la production des statistiques de décès est une activité ancienne dans de nombreux pays. Ainsi, la première étape de la certification de décès commence par la disponibilité du support, dont seul le médecin doit reporter la cause initiale de décès et les complications engendrées. L'absence d'informations sur les causes médicales de décès dans notre pays et la non homogénéisation du support d'information (certificat médical de constat de décès) a incité à la mise en place d'un système d'enregistrement des décès à un niveau central, en l'occurrence à l'INPS. C'est en 1995 que ce système a vu le jour. Durant la première décennie, l'unité chargée de ce programme a démarré ses activités par une sensibilisation des directions de santé en axant sur la collecte au niveau de chaque wilaya, des certificats de décès et de leur acheminement vers l'INSP. Par la suite et jusqu'en 2003, seulement 10 à 15% des décès, en comparaison avec les données de l'Office national des statistiques (ONS), parvenaient à l'INSP. A. B.