Même si les Sahraouis sont déçus par la poursuite du processus d'octroi du statut avancé au royaume chérifien par l'UE, l'exigence européenne aux Marocains de faire respecter les droits de l'Homme au Sahara occidental n'a pas manqué de contenter le gouvernement sahraoui. Ce dernier a salué, hier, la position exprimée par le président du Conseil européen, Van Rumpuy, «soutenant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et interpellant le Maroc à la nécessité de respecter les droits de l'Homme au Sahara occidental». «Le gouvernement sahraoui note les propos du président du Conseil européen Van Rumpuy dimanche à l'issue du sommet UE-Maroc affirmant le soutien de l'UE à une solution du conflit au Sahara occidental dans le respect des décisions des Nations unies et interpellant le Maroc à réaliser davantage de progrès dans le respect des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés», peut-on lire dans le communiqué du ministère de l'Information sahraoui repris par l'agence de presse algérienne (APS). Le communiqué publié par SPS ajoute que «le gouvernement sahraoui regrette dans le même temps que l'UE poursuive le processus d'octroi du statut avancé au Maroc en dépit des violations flagrantes par ce dernier des décisions de la légalité internationale et du droit humanitaire international et des références juridiques des Nations unies concernant les populations et pays sous occupation et leurs richesses naturelles». Dans ce sillage, le gouvernement sahraoui rappelle à l'UE que le Maroc tient encore en otages près de soixante détenus politiques sahraouis pour être demeurés attachés à la revendication d'autodétermination du peuple sahraoui en tant que droit humanitaire international sacré et de défense des libertés fondamentales et des droits de l'Homme. Le gouvernement sahraoui rappellera, en outre, que le blocus et les graves violations des droits de l'Homme perpétrées par l'occupant marocain à l'encontre des citoyens sahraouis dans les territoires du Sahara occidental et dans le sud du Maroc ainsi qu'en ont témoigné le Parlement européen et des organisations spécialisées, tel le Haut-Commissariat aux droits de l'Homme. Tout partenariat entre l'UE et le Maroc «ne peut être considéré en harmonie avec les principes de crédibilité et d'honnêteté de l'UE que s'il est totalement subordonné au respect par le Maroc des exigences de la légalité internationale et du droit international humanitaire notamment en s'engageant en faveur de la décolonisation du Sahara occidental, en permettant au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination et en mettant un terme à toutes les pratiques coloniales et aux violations des droits de l'Homme», peut-on encore lire dans le communiqué du gouvernement sahraoui. G. H.