De notre correspondant à oran samir ould ali Plus que dans toute autre wilaya, c'est sans doute à Oran que la grève des communaux avait le moins de chance d'être suivie, même si les motifs invoqués par le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (SNAPAP) dans son appel à la grève, notamment l'augmentation des salaires et l'amélioration des conditions de travail, font consensus auprès d'employés municipaux abattus. Mais il se trouve que, depuis bientôt deux années, la wilaya d'Oran travaille d'arrache-pied à la préparation du GNL16, événement mondial dont les retombées économiques attendues pour la région d'Oran sont capitales. Et dans l'incroyable nombre de chantiers engagés pour apprêter cet événement, les travailleurs communaux sont impliqués un peu partout : nettoyage, embellissement, revêtement des chaussées, élagage des arbres, ravalement des façades, sont autant de chantiers qui nécessitent l'apport des employés municipaux et qu'il serait inopportun, voire périlleux, de paralyser, ne serait-ce que durant 48 heures, à moins de 20 jours de la tenue du sommet sur le GNL. Les travailleurs communaux d'Oran en oublient-ils pour autant leur situation socioéconomique précaire ? Rien n'est moins sûr : tous déplorent le fait que leur pouvoir d'achat et leurs conditions de travail restent inchangés alors que le coût de la vie a, lui, très sensiblement augmenté. L'après-GNL-16 risque d'être mouvementé.