De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Après s'être intéressés à plusieurs volets en rapport avec le patrimoine culturel local, les responsables du secteur ont voulu mettre en exergue le rapport existant entre celui-ci et l'identité de la région, tels que les sites archéologiques et autres vestiges historiques témoignant du passé des populations, qui ont été d'un grand apport pour la constitution de l'identité nationale à travers les âges, les événements ou les objets traditionnels, les ustensiles, l'habillement et autres œuvres artistiques, qui rappellent les conditions sociales, culturelles et économiques ayant marqué les différentes catégories de la société. L'association «Histoire et archéologie» de la wilaya de Bouira s'est intéressée dernièrement au rôle et à l'impact qu'ont eu les rites sur les populations, non pas au plan religieux uniquement, mais également à celui de la cohésion et de l'unité entre les différents groupes d'individus. En somme, les membres de ladite association, qui ont organisé au niveau de la maison de la culture Ali Zamoum de Bouira la deuxième édition des Journées nationales du patrimoine culturel, ayant eu lieu le week-end dernier autour du thème «le rôle des rites et traditions dans la constitution et la sauvegarde de l'identité nationale». En effet, pour expliquer le lien qui existe entre le patrimoine culturel et l'identité, les animateurs ont mis en place une opération de vulgarisation en direction des citoyens de la wilaya, dont un grand nombre tient toujours à l'importance des rites populaires comme partie intégrante du patrimoine culturel, à côté des produits culturels, historiques et archéologiques de notre région. Cette rencontre a été consacrée, au rite de «Sidi Maamar», dont plusieurs familles de la ville de Bouira déclarent être des descendants. Une étude historique, géographique et socioculturelle, faite au niveau national, a révélé, d'après des responsables du secteur, que le rite «Sidi Maamar» (orf Sidi Maamar) subsiste sous forme de coutumes qui sont observées de nos jours dans plusieurs régions du pays, telles qu'à Ténès (Chlef), Frikat (Tizi Ouzou), Chiffa (Blida) et la région de Sidi Zouika (Bouira). Selon les animateurs de cette association, les rites légués par cette confrérie constituent des éléments marquants du patrimoine, restés gravés dans la mémoire collective des citoyens de la wilaya de Bouira. Notons que lors de cette manifestation une salle a été réquisitionnée pour les participants de 13 wilayas du pays qui exposeront des travaux dans les domaines de la tapisserie, des habits traditionnels, de la poterie, de la photographie et des objets mettant en exergue la diversité culturelle de plusieurs régions d'Algérie. En marge de cette exposition, des conférences thématiques ont été animées par des universitaires, se rapportant au thème du patrimoine culturel et sur le rôle des us et coutumes dans la définition de l'identité nationale et sa sauvegarde, ainsi que des rituels de fête et faits sociaux qui sont puisés dans les lois coutumières pratiquées dans plusieurs régions d'Algérie et instaurées par le saint Sidi Maamar, chef spirituel du «orf Sidi Maamar», cette unicité dans la pratique d'une même commune témoigne que ce saint, originaire de la localité Frikat, dans la wilaya de Tizi Ouzou, avait séjourné dans plusieurs régions du pays, essentiellement à Cherchell, dans la wilaya de Tipasa et Chlef. Les participants ont par ailleurs souhaité l'encouragement du mouvement associatif et de toutes les initiatives qui vont dans le sens de la réhabilitation de l'histoire et de l'identité à travers le patrimoine culturel matériel et immatériel, qu'il faut sauvegarder et protéger, car il y va de la mémoire collective des générations futures.