Photo : Riad Par Karima Mokrani Les agences CNAS ne désemplissent pas. Il y a du monde au quotidien. Un grand nombre d'assurés sociaux pour des problèmes de remboursement de médicaments, des journées d'arrêt de travail… et certains pour des consultations et des soins pour différents problèmes de santé. Les centres de la CNAS se développent, s'équipent en matériel de haute technologie et les médecins dispensent des soins et des conseils qu'il est parfois rare de trouver ailleurs. En fait, les centres de la CNAS sont en train de jouer le même rôle que les centres de santé et les polycliniques, parfois mieux. Une dépêche de l'APS révèle qu'il y a eu 800 000 consultations médicales dans les centres de la CNAS, à travers le territoire national, durant l'année 2009. Aussi, près de 24 millions d'actes médicaux ont été délivrés après des consultations et des cas de dépistage précoce. La même dépêche indique que la gynécologie est classée en première position en terme de consultations. Saïd Allami, le directeur des activités sanitaires et sociales à la direction générale de la CNAS, affirme que cette spécialité est très demandée par les assurés sociaux et ayants droit. Rien d'étonnant si l'on en juge par les prix des consultations, des échographies… et autres dans les cabinets privés. Le représentant de la CANS assure que des gynécologues conventionnés, disposant d'équipements de «dernière génération», accueillent les malades et les prennent en charge dans les conditions requises. Selon lui, il existe 33 CDS (centres de dépistage précoce) au niveau national et 4 centres d'imagerie médicale, équipés de tout le matériel nécessaire. Ces centres sont d'un intérêt certain pour les malades, les femmes en particulier, si leur fonctionnement est assuré normalement. Le représentant de la CNAS précise que 29 médecins spécialistes et près de 50 généralistes sont conventionnés avec la caisse et quelque 720 agents travaillent dans les CDS. Ces dernières assurent également les soins de chirurgie dentaire avec des cliniques implantées à Alger, Oran et Tizi Ouzou, rapporte l'APS. Pour ce qui est de carte Chifa, des assurés sociaux affichent leur mécontentement. Ils se plaignent des lenteurs et des retards qui marquent l'opération depuis son lancement. Certains n'y croient pas et préfèrent plutôt travailler avec l'ancien système. «Chaque fois, on nous invente des choses qui ne font que rendre pire une situation déjà difficile», lance un sexagénaire, à la recherche d'un médicament qu'il ne trouve dans aucune des pharmacies de la commune où il réside. Les agents de la CNAS reconnaissent les lenteurs de l'opération, affirmant qu'ils préfèrent aller doucement, en application des directives de la direction générale, pour éviter toute erreur.