Synthèse de Samir Azzoug «Toutes les habitations seront, selon le cas, réhabilitées ou reconstruites au moyen d'un programme supplémentaire d'habitat rural. Ce programme sera déterminé en fonction des besoins, quel qu'en soit leur volume, à condition qu'ils soient avérés et établis par les services chargés de l'expertise», déclarait hier, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme en visite dans les communes de M'sila touchées par le séisme de vendredi dernier. La secousse tellurique de 5,2 sur l'échelle de Richter, dont l'épicentre est situé dans la région de Melouza, wilaya de M'sila, ayant fait deux morts et 43 blessés, a été suivie par plus d'une vingtaine de répliques. La plus importante (5,0), enregistrée hier (dimanche, 7h52) dans la zone de Beni Ilmène et Ouennougha et les hameaux avoisinants, n'a fort heureusement pas fait de victimes. Un premier bilan des opérations d'expertise pour déterminer le niveau de détérioration des bâtisses fait état de 184 habitations à évacuer (classés rouge 5) sur les 1 200 expertisées, les autres subiront des opérations de réhabilitation à différents stades. Noureddine Moussa informe que les opérations d'expertise devraient connaître un rythme «plus important» avec l'arrivée de 40 ingénieurs du CTC pour épauler les 50 autres déjà actifs sur le terrain, rapporte l'APS. En moins de deux jours, ces derniers ont réussi à abattre la moitié du travail en expertisant 1 200 habitations sur les 2 500 fichées. En ce qui concerne les préoccupations immédiates des sinistrés, particulièrement celles liées à l'hébergement sous tentes, dont le nombre disponible ne couvre pas la demande, le ministre rétorque : «Les tentes ne sont pas un problème dès lors que des lots importants, suivant les besoins seront acheminés dès aujourd'hui en direction des zones touchées.» Pour rassurer les populations locales surprises par le sinistre dans les communes de Beni Ilmène et de Ouennougha, il ajoutera que les pouvoirs publics sont «déterminés à venir en aide à toutes les populations touchées, mais dans un cadre organisé qui requiert méthode et rigueur de la part des intervenants, civisme et patience de la part des citoyens». Par ailleurs, malgré la reconduite du plan Orsec dès le début de l'année en cours, plusieurs voix se sont élevées contre le manque de tentes, de sites d'hébergement et l'acheminement des aides de première nécessité. A ces questions, Noureddine Moussa répond que les «actions à décider, puis à mener doivent être déterminées avec sérénité et précision».Echaudés par les expériences passées en matière de gestion des sinistres, les officiels en déplacement à M'sila ont insisté sur la rigueur pour déterminer les véritables sinistrés ainsi que les bénéficiaires de la prise en charge. Samedi dernier, le ministre délégué chargé des collectivités locales, Dahou Ould Kablia, en compagnie du ministre de la Solidarité, avait demandé une «grande rigueur dans la conduite de l'opération afin d'éviter que des personnes malveillantes ne tentent de bénéficier indûment de logements». «Les aides accordées par l'Etat iront exclusivement aux véritables sinistrés», avait-il souligné.