Les carences en matière de planification et d'aménagement urbain sont présentes dans pratiquement toutes les communes du pays, à travers l'inexistence d'infrastructures d'accompagnement. Il est aisé de constater que les plans d'aménagement ont toujours fait l'impasse sur cet aspect pourtant important dans la vie des citoyens. Hormis le domaine de la santé où l'on constate une relative équité en termes d'implantation de structures de soins, rares sont les municipalités où l'intégration des besoins des citoyens est prise en considération. La notion de proximité ne semble pas trouver grâce aux yeux des urbanistes et autres concepteurs qui se contentent de planifier des cités-dortoirs s'imbriquant jusqu'à provoquer l'étouffement. Les espaces verts y constituent un luxe. Pas de trace de verdure et pas d'aires de repos ou de jeux dans des quartiers où le béton recouvre tout. Pour la convivialité et les loisirs, on fait ce qu'on peut et là où on peut. Ce sont généralement les trottoirs -squattés par endroits- qui accueillent les enfants dont les jeux s'étendent jusque sur la chaussée, et les vieillards qui n'ont d'autre distraction que de regarder les passants. Seuls quelques quartiers parmi ceux qui ont été érigés ces dernières années sont bien lotis en matière d'espaces récréatifs. Que dire alors des structures culturelles et sportives qui font défaut dans la plupart des communes. Les bibliothèques, ces lieux où l'on peut acquérir une culture générale -plus ou moins riche- pourraient sembler des constructions insolites pour la majorité des citoyens dépourvus de cette culture par la force des choses. Il est malheureux de constater que les pouvoirs publics persistent dans l'erreur en privant un nombre important de communes de ces structures. Il en est de même pour le sport qui ne compte que très peu d'infrastructures, ce n'est que ces dernières années que des projets de stades communaux et de salles sont en train d'être concrétisés. R. M.