La phase la plus importante de la Coupe du monde a commencé. Tout se jouera sur un seul match, au bout du temps réglementaire, après prolongations ou aux tirs au but si le suspense prévaut toujours au terme de cent vingt minutes de jeu. Et rien n'est joué d'avance. Des équipes ont quitté prématurément la compétition, d'autres vont les imiter. De l'Afrique, il ne reste que le Ghana qui a fait honneur à son statut de formation coriace, difficile à manier et d'avenir. Il a tenu la dragée haute aux favoris, confirmant son rang en renvoyant la puissante sélection américaine refaire ses classes à Hollywood. La compétition mondiale, c'est aussi et surtout une affaire de culture et d'état d'esprit. Souvent, très souvent, il faut «savoir» jouer pour pouvoir gagner… Car il est des comportements et des réactions qui deviennent nécessaires, voire déterminants, notamment par rapport à ce qu'ils sont censés dévoiler, ou encore provoquer dans ce genre d'épreuve. Si on ne prend pas en considération la nature collective et offensive du jeu, on ne peut pas prétendre connaître le football. La formation ghanéenne actuelle est proche de cette philosophie. Encore faut-il qu'elle concrétise tout cela lors de la prochaine rencontre contre l'Uruguay. L'équipe algérienne, sortie au premier tour avec 1 point pour zéro but marqué, aurait certainement besoin d'une exigence fondamentale dans sa manière de gérer ses matchs et dans le comportement et l'attitude de ses joueurs : l'épanouissement dans le jeu, qui est en fait la base de tout accomplissement que pourrait justement revendiquer un ensemble lors d'une échéance aussi importante que la Coupe du monde. Il y a donc comme un impératif qui pointe à l'horizon. Il concerne notamment la justesse des choix tactiques et techniques susceptibles de doter le jeu de sa véritable signification, de sa véritable codification. Une équipe et ses joueurs se doivent de progresser constamment, de libérer leur capacité d'improvisation. C'est ce qui a manqué à la sélection algérienne. Notamment par rapport à ce qu'elle était tenue de laisser entrevoir, d'entreprendre et d'accomplir depuis qu'elle avait commencé à se donner une nouvelle vocation et une nouvelle raison d'être, surtout avec l'arrivée d'un renfort de choix de joueurs évoluant à l'étranger. Quand tout cela vient à manquer, les solutions sont rares et l'on finit par tomber dans la passivité et la confusion. Il nous semble que c'est là la défaillance qui a le plus participé au développement d'un certain «blocage» dans le rendement face à la Slovénie. Il y a eu justement trop de gâchis au point de s'interroger encore sur l'utilité de tel ou tel choix, de tel ou tel joueur. C'est à se demander si l'équipe éprouve beaucoup de difficultés pour s'exprimer, ou encore donner un sens au rendement de ses joueurs sur le terrain. Si ce n'est pas non plus et davantage une question de choix et d'appréciation qui manquent à un ensemble ayant besoin de retrouver ses repères, là où il fallait pourtant avancer, confirmer une réelle marge de progression. Car, si le verrou américain était loin d'être infaillible en cette fin de rencontre face aux Black Stars, les attaquants n'en avaient tout simplement pas la clé. A l'image de Donovan ou de Bradley, dont le manque de réalisme est rédhibitoire à ce niveau de la compétition. A leur décharge, ils ont buté à maintes reprises sur un excellent Kingson. Vainqueur de plusieurs face-à-face, devant Dempsey notamment, le portier de Wigan s'est montré décisif et rassurant dans ses sorties aériennes. Il pouvait après coup endosser le costume d'homme de ce petit match. Le Ghana ne propose sans doute pas le jeu le plus attractif de la compétition, mais il n'est pas loin d'en posséder le meilleur gardien. Aujourd'hui, c'était suffisant pour aller en finale… pourquoi pas ? Y. B. Mandela n'a pas fait savoir s'il serait à la finale Nelson Mandela, le premier président noir d'Afrique du Sud, n'a pas encore fait savoir s'il serait présent à la finale de la Coupe du monde de football le 11 juillet à Johannesburg, ont indiqué samedi les organisateurs. «La question de la présence de Mandela n'a pas encore été tranchée. La décision lui revient», a déclaré le chef du comité local d'organisation, Danny Jordaan, lors d'un point de presse à Johannesburg. «La seule chose que nous puissions faire est d'attendre», a-t-il ajouté.