Des tensions sur le lait en sachet pasteurisé (LSP) sont apparues dans certaines wilayas du pays. Si la capitale est épargnée par cette tension, ce n'est pas le cas à l'est du pays. notamment à Constantine et à Bordj Bou Arréridj où il a été enregistré une forte pénurie en la matière ces derniers jours. Point de LSP sur les étals des détaillants à partir de la mi-journée. Tout est écoulé en début de matinée comme aussi dans certains quartiers, les détaillants ne sont plus approvisionnés par les producteurs habitués à leur livrer chaque matin des quantités importantes de lait en sachet. Faut-il donc croire que les commerçants ne sont pas assez approvisionnés ou bien que la production est en net recul par rapport à la demande qui a certes doublé en ce début de mois de Ramadhan. Du côté de Constantine, on invoque comme raison de cette crise que la principale laiterie qui approvisionne toute la wilaya a connu des problèmes techniques, ce qui a obligé ses responsables à suspendre leur activité. Dans la wilaya de BBA, les responsables locaux expliquent la tension par le fait d'une forte demande subite sur le produit et pour laquelle les laiteries de la wilaya ne sont pas en mesure d'y répondre compte tenu des faibles stocks de poudre de lait dont ils disposent. Selon la Direction du commerce de la wilaya de BBA, la tension persiste malgré un volume d'approvisionnement de 120 000 litres par jour. Le directeur de cet organisme cité par l'APS explique cette situation par le fait que les citoyens «ne se contentent pas d'un ou de deux sachets de lait mais de quatre ou cinq, voire plus, ce qui accentue la rareté du produit, principalement au chef-lieu de wilaya». Du côté des producteurs de LSP, on avance qu'il serait possible de répondre au niveau de volume actuel à condition bien sûr que leur quota de poudre soit revu à la hausse. Une condition dûment rejetée par le ministre du secteur et qui, d'ailleurs, l'a réaffirmé mardi dernier. En effet, il a expliqué aux médias que les quantités affectées par l'Office professionnel du lait au profit des transformateurs étaient assez suffisantes pour couvrir le marché national indiquant par ailleurs, que «certains transformateurs privés ne sont pas satisfaits et veulent augmenter leurs parts et que d'autres n'ont pas encore remboursé leurs dettes et doivent le faire avant d'être approvisionnés». La balle est donc dans le camp des transformateurs car, selon le ministre du Commerce, «ils ne jouent pas le jeu et se cachent derrière des prétextes fallacieux». Il est à espérer enfin que la situation se régularise pour soulager les ménages en ce mois de Ramadhan. Z. A.